(34) Les 30 ans de la chute du Mur – 30 Jahre Mauerfall
(De / von Michael Magercord – KL / MC) – La démolition : la fin est proche – et cette photo la rapproche encore un peu plus.
Voilà la photo des photos : l’icône de du changement, de la « Wende » ! Cette photo condense les changements historiques qui ont eu lieu en 1989 : c’est la représentation qui raconte toute l’histoire de ce qui s’est passé à cette époque ! En plus, elle montre déjà le chemin de ce qui allait suivre, jusqu’à aujourd’hui !
D’accord, on ne voit pas grande chose sur cette photo. Soit, l’objet possible de notre intérêt a déjà été démonté, et seul un rectangle sur la peinture blanche du mur indique sa présence passée, ou bien une flèche indique que ce qui est intéressant se trouve en dehors du cadre. Ce que l’on voit, c’est l’intérieur du Mur de Berlin, côté Berlin-Est. Le Mur avait déjà perdu sa fonction, et le panneau qui interdisait aux habitants de Berlin-Est de s’approcher des installations et de la « bande de la mort » a déjà été démonté. Mais en tous temps, les murs blancs conviennent parfaitement pour faire passer des messages ; donc maintenant, pourquoi pas pour un service de lavage de voitures ?
Car la nouvelle voiture, elle doit être propre et brillante ! Car immédiatement après la chute du Mur, on a vu comment les habitants de l’Est souhaitait s’approcher des temps nouveaux – en voiture. Pour obtenir une « Trabant », les automobilistes est-allemands devaient attendre un délai de 15 ans, et les rares voitures fabriquées à l’ouest étaient réservées aux cadres du parti. Sinon, il y avait le « service cadeau Genex », une entreprise de l’Etat est-allemand immatriculé en Suisse qui, elle, pouvait livrer rapidement et fiablement une VX Golf ou une Volvo. Mais ce service ne fonctionnait que pour les citoyens est-allemands qui avaient des relations généreuses dans un pays capitaliste à l’étranger.
Mais maintenant, après la « Wende », tout le monde à l’Est pouvait acheter la voiture de ses rêves. Et ça, c’était le rêve de quasiment tous les habitants de l’Allemagne de l’Est, qui savaient parfaitement ce qu’ils attendaient de l’Ouest, tandis que les gens à l’Ouest n’avaient aucune idée de ce qu’on aurait pu vouloir à l’Est. Mais rapidement, les gens de l’Ouest avaient compris ce que l’on pouvait chercher à l’Est : de l’argent, en vendant sa vieille bagnole au prix fort à l’Est, pour acheter soi-même une nouvelle voiture à la maison !
Pourtant, l’époque ne s’y prêtait pas : quelques années auparavant, le premier parti écologiste sérieux s’était formé en Allemagne de l’Ouest. Et nous, les étudiants en urbanisme de l’Université Technique à Berlin-Ouest, ne venions-nous pas d’élaborer les premiers plans pour les villes sans voitures de l’avenir ? On voulait déjà, en 1989, bannir les voitures de nos villes. Et est-ce que, à cette époque, les soucis environnementaux ne figuraient pas déjà en tête des préoccupations dans tous les sondages en Allemagne de l’Ouest ? Si – jusqu’à la chute du Mur, le moment où les réalités à l’Est nous ramenaient dans le schéma connu : travail et consommation. On entendait presque un « ouf » de soulagement collectif – le vieux remède pour tous les problèmes faisait son réapparition : la croissance. Et quelle belle occasion de donner des leçons en direction de l’Est, à qui on pouvait maintenant apprendre les bienfaits illimités de la croissance !
Et lorsque le 1er Juillet 1990, l’union monétaire entrait en vigueur, les jeux étaient faits. Qu’est-ce qu’il restait à faire à un pauvre étudiant qui ne possédait pas de voiture ? Exact : passer la dernière soirée avant cette date fatidique à se payer une cuite (payée en Mark-Ost) dans le troquet « Altberliner » à Berlin-Mitte. Et ces Mark-Ost suffisaient même pour payer une tournée générale – pour un court instant, même moi, je faisais partie des vainqueurs de la « Wende » ; et au moins une fois dans ma vie, je pouvais jouer les grands seigneurs, le temps d’une soirée…
Bilder von historischen Ereignissen zeigen immer kurze, einzelne Momente der Geschichte. Aber sind es nicht diese Momente, aus denen sich die Geschichte erst zusammenfügen lässt?
Abriss: das Ende ist nah – und dieses eine Foto bringt es uns nah.
Dies ist das Bild aller Bilder: Es ist die Ikone der Wende! In dieser Ansicht verdichtet sich der historische Umbruch von 1989: Ein Bildnis, in dem alles gesagt ist, was es damals zu sagen gegeben hätte! Und es weist bereits darüber hinaus: in die Zukunft, ins Heute!
Zugegeben, auf dem Foto ja eigentlich nicht viel zu sehen. Entweder ist der Gegenstand des Interesses schon abmontiert und nur ein von der weißen Wandfarbe ausgespartes Rechteck verrät noch seine Spuren, oder ein Pfeil richtet das Interesse auf etwas, das außerhalb des Bildes liegt. Zu sehen ist die einstige Innenwand der Mauer in Berlin-Mitte, die sich dem Osten zuwandte. Die Mauer war ihrer Funktion bereits beraubt, das Schild, dass die Ostberliner davor warnte, das Grenzgebiet und den Todesstreifen zu betreten, war abgeschraubt. Doch egal zu welchen Zeiten, geweißelte Wände bieten sich für wertvolle Hinweise einfach an, warum also nun nicht auf eine Autowaschanlage.
Das neue Gefährt soll schließlich blitzen und blanken. Denn es stellte sich fast umgehend heraus, welches das wichtigste Objekt ist, mit dem man in diese neue Zeit aufbricht: das Auto. Auf einen Trabant musste ein DDR-Automobilist fünfzehn Jahre warten, und ein Westwagen war früher nur Kadern vorbehalten. Es gab natürlich noch den Genex-Geschenkdienst. Das DDR-Staatsunternehmen aus der Schweiz lieferte schnell und zuverlässig den VW-Golf oder einen Volvo. Allerdings nur an DDR-Bürger, die spendable Menschen im kapitalistischen Ausland kannten.
Doch nun konnte sich jeder im Osten ein Auto kaufen wie er wollte. Und viele wollten – so wie es überhaupt schien, dass die Menschen aus dem Osten ziemlich genau wussten, was sie vom Westen wollten, während die Menschen aus dem Westen anfänglich keine rechte Ahnung hatten, was man vom Osten eigentlich hätte wollen können? Doch dank des Verlangens nach Autos wussten auch sie es schon bald: nämlich ihre alte Karre für gutes Geld in den Osten verkaufen und sich selber einen nagelneuen Wagen leisten!
Und das in diesen Zeiten: Denn war nicht wenige Jahre zuvor in Westdeutschland die erste ernsthafte Umweltbewegung entstanden? Ja, sie formte sich gerade zu einer ernstzunehmenden Partei. Hatten wir Studenten der Stadt- und Regionalplanung an der Technischen Universität in Westberlin nicht gerade handfeste Pläne für die autofreien Städte der Zukunft geschmiedet? Ja, hatten wir. Und stand seit einigen Jahren in den Befindlichkeitsumfragen in der Bundesrepublik nicht immer die Umweltverschmutzung an der Spitze des Sorgenkatalogs? Ja, das war so – bis zum Mauerfall, bis uns der Osten wieder in die altbekannten Problemzonen zurückbeförderte: Arbeit und Konsum. Und es war, als konnte man ein kollektives Aufatmen vernehmen. Das altbackene Rezept zur Problemlösung wurde wieder hervorgekramt: Wachstum. Und über die Bedingungen zur Entfaltung seiner heilenden Wirkung ließen sich belehrende Reden in Richtung Osten schwingen.
Als am 1. Juli 1990 auch noch die Währungsunion in Kraft trat, war alles entschieden. Was blieb dem autolosen Studenten: Den Abend davor die letzten Ostmark im „Altberliner“ in Berlin-Mitte zu versaufen. Und die reichten sogar für eine Kneipenrunde – also doch noch Wendegewinner geworden und wenigstens einmal im Leben den Großkotz markiert.
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