35 ans de Tchernobyl : mobilisation pour « l’Appel du 26 avril »

Le réacteur 4 à Tchernobyl... Foto: ernmuhl / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(Marine Dumény) – Lire. Ensemble. En toutes langues. Jouer, déclamer, chanter… ce texte poignant de Svetlana Aleksievitch. La Supplication, paru pour la première fois en 1997, qui lui valut en 2015 le Prix Nobel de Littérature. Lire pour commémorer les 35 ans de l’accident nucléaire de Tchernobyl.

Ainsi, du 25, 18h, au 26 avril, minuit, le prologue de La Supplication a pour ambition de résonner dans le monde entier. Pour l’instant, quelque 90 événements sont programmés, dont 70 en France. Les initiatives y sont relayées par le réseau « Sortir du Nucléaire ». A la radio, et en ligne pour respecter les consignes sanitaires, mais aussi dans des jardins publics, des librairies, des théâtres. L’organisation est laissée à la libre appréciation de la -ou des- lectrice(s). La volonté est de créer, à l’échelle mondiale, un cœur de femmes. Un vibrant « plus jamais ! », lancé à l’unisson.

Le prologue de La Supplication de Svetlana Aleksievitch consiste en un témoignage. Louissia, jeune épouse de Vassia, raconte le départ de son mari pompier sur l’intervention de l’incendie du réacteur 4 de la Centrale Lénine. Puis, les quatorze jours d’agonie qui en suivront. Une agonie devant laquelle la jeune femme ne s’efface pas. Malgré les médecins, les risques, la peur, et ce qui se joue tout autour. Elle reste.

Le témoignage de Louissia débute en ces termes : « Je ne sais de quoi parler… De la mort ou de l’amour? Ou c’est égal… De quoi ? »

A travers ce texte, l’Appel du 26 avril se veut un « Hymne à l’amour ».

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