5e Itinéraire Européen. Etape 8. Idanha a Nova.

La rencontre avec une petite sœur européenne éloignée de Strasbourg. Des anciens espèrent pour les nouvelles générations. Paulo, le responsable culturel, organisateur de ma venue et ami d’un jour pour toujours.

Et oui - on peut discuter "l'Europe" dans la bonne humeur et sans prise de tête - et les idées fusent ! Foto: Jacques Schmitt

(Par Jacques Schmitt) – Dans le Haut Tage, Idanha a Nova et a Velha (la nouvelle et l’ancienne) sont perchées à environ 750m et ont abrité des populations locales avant que les Romains et les Wisigoths ne viennent partager cet écrin reculé un peu comme le Périgord noir, d’ailleurs une forme de truffe blanche pousse dans la contrée.

Curieusement, j’ai choisi cette étape grâce à la liste des villes amies pas forcément jumelées de Strasbourg et fournie par Clément Dolisi du Service des Relations internationales de Strasbourg… j’ai regardé ce petit bourg sur internet et comme Coimbra me prenait de haut, j’ai choisi Idanha, petite sœur éloignée comme étape.

Au début de la matinée, arrivant de Lisbonne, j’éprouve la même émotion qu’à mon arrivée à Olympie. En m’approchant de la mairie sur la place de la petite ville, j’aperçois ma tonnelle tout prête. Dans cette circonstance, vous ressentez comme une impression mêlée de gêne et de fierté. Cette cité m’ouvre ses portes sans savoir la raison de mon passage : Strasbourg… un Européen itinérant… rencontrer des Citoyens d’Idanha dits maintenant d’Europe…

Cinq minutes plus tard, un véhicule arrive avec tables et chaises, en sort mon interlocuteur : Paulo Longo. Il a fait partie de l’établissement de la relation avec Strasbourg (que je raconterai avec les personnes concernées à mon retour) et il y est allé pour le Forum de la Démocratie (au moment même des attentats de Paris en novembre).

Ce garçon est un puits de culture locale : études à Lisbonne, création du nouveau Centre de la Culture d’Idanha, coordinateur des festivals de musique qui font la réputation de la cité… il me parle de tout… il veut absolument que je connaisse en peu de temps, l’essentiel de ce que je dois savoir et faire connaître d’ici. De « l’arufe », tambourin carré traditionnel qui est pour lui un langage de toutes les cultures à la potée de poulet paysanne et à la poterie artisanale…

L’amitié se crée et se tisse au fil des discussions, « parce que c’était lui, parce que c’était moi », disait Montaigne.

Ici, tout se joue autour de la place du village, aussi un air de Provence sous cet aspect. Lucide sur sa propre mission culturelle, il sourit à l’idée de me voir parler d’UNIR L’EUROPE avec les « locaux ». Nous n’avons besoin de rien nous dire pour nous comprendre et c’est sur les bancs du jardin public avec les anciens que je commencerai à ouvrir déjà la discussion.

Je me ferai un autre acolyte: Manuel qui a travaillé en France, à Rungis. De retour au pays depuis 20 ans, parlant français et écrivant mal même le portugais (illettré dirait Macron et pas de costard à se payer : je ne peux pas m’empêcher de fustiger de tous ces hommes dits publics qui ne savent rien des valeurs du peuple), Manuel devient lui aussi le camarade et le collaborateur du jour. L’Europe, quand elle plonge ses racines dans son humanisme fondateur, avance avec chacun. Revenons aux sources pour reprendre le chantier. Vite au travail ! En maçonnerie, les Portugais sont des as !

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