AKK en route pour Berlin

La ministre-présidente de la Sarre, Annegret Kramp-Karrenbauer, devient la dauphine d’Angela Merkel. Un changement qui s’annonçait depuis un moment.

La nouvelle femme forte en Allemagne - AKK. Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Voilà une bonne nouvelle pour les relations franco-allemandes. La ministre-présidente de la Sarre, Annegret Kramp-Karrenbauer (CDU), a déclaré hier sa démission de son poste. En même temps, elle a été lancée dans la course pour devenir Secrétaire Générale de la CDU à Berlin – un poste qui lui confère automatiquement le statut de dauphine de la chancelière Angela Merkel.

Avec Annegret Kramp-Karrenbauer, Angela Merkel a opté pour une succession au parfum franco-allemand. Car Annegret Kramp-Karrenbauer n’est ni plus ni moins que la championne des relations franco-allemandes, auteure de la « Stratégie France » qui prévoit, entre autres, l’introduction de la langue française comme deuxième langue officielle en Sarre à l’horizon 2043. En plus, « AKK » comme l’appellent autant ses partisans que ses adversaires politiques, présente une particularité qui fait défaut aux autres prétendants à la succession d’Angela Merkel – elle a l’habitude de gagner des élections.

D’autres successeurs potentiels d’Angela Merkel étaient dans la loterie, comme Julia Klöckner (chef de la CDU en Rhénanie-Palatinat) qui elle, a perdu toutes les élections contre sa concurrente du SPD Malu Dreyer. Ursula von der Leyen, la ministre de la défense, manque également de succès électoraux et s’est usée dans l’exercice de cette fonction. Par conséquent, la mutation d’AKK de la Sarre à la Spree semble logique.

A Berlin, AKK n’oubliera pas son attachement à sa région transfrontalière et sera en mesure d’introduire d’autres éléments de la coopération franco-allemande dans la politique allemande. En vue des dispositions du « Traité d’Elysée 2 », le choix d’AKK est un signal clair à l’Europe : L’Allemagne est prête à coopérer avec la France pour impulser une nouvelle évolution européenne.

Ceux qui connaissent Annegret Kramp-Karrenbauer sont rassurés – AKK fait partie de ces responsables politiques qui sont davantage dans la réalisation de projets concrets que dans la communication politique. Si la Sarre a raison de pleurer le départ de sa ministre-présidente en direction de Berlin, l’Allemagne entière peut se réjouir – la succession d’Angela Merkel commence à prendre corps. Il était temps.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste