Alain Howiller est décédé

Eurojournalist(e) pleure son doyen Alain Howiller. Foto: Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(Kai Littmann) – Il y a bientôt 15 ans, j’ai présenté notre projet d’un quotidien franco-allemand à Alain Howiller, en lui demandant de participer à ce projet. Il était le premier à croire en un média franco-allemand et en notre projet. Depuis le tout premier numéro de notre quotidien, il écrivait toute les semaines un édito, jusqu’à ce que la maladie le freine. Il était le compas journalistique pour toute une génération de contributeurs d’Eurojournalist(e), avec sa rigueur, sa bienveillance, ses connaissances lexiques de la politique française, allemande et franco-allemande.

Alain Howiller, rédacteur en chef des DNA pendant 30 ans, n’était pas toujours d’accord avec tous nos articles et cela a donné lieu à des discussions vivaces, toujours respectueuses, toujours vraies. Notre doyen était une source de savoir exceptionnelle, un fin analyste de l’actualité politique, un homme qui aimait la politique, malgré le fait qu’il l’a comprenait parfaitement.

Si l’Alsace perd l’un de ses plus grands journalistes, Eurojournalist(e) perd son spiritus rector. Combien de fois m’a-t-il retenu de jeter l’éponge, combien de fois m’a-t’il tiré les oreilles quand j’avais envie d’arrêter la publication d’Eurojournalist(e). « Vous n’avez pas le droit d’arrêter », disait-il, « sinon, plus personne ne fera du journalisme franco-allemand ! » Sans Alain Howiller, Eurojournalist(e) n’existerait plus aujourd’hui et sa mémoire fera partie des raisons pour lesquelles nous n’avons pas le droit ne serait-ce que de penser à arrêter.

Nous perdons un ami, un homme qui faisait partie intégrante d’Eurojournalist(e) et aujourd’hui, je pleure celui qui m’a toujours encouragé et soutenu, qui était à mes côtés dès le premier jour. D’innombrables souvenirs me lient à cet homme et il manquera cruellement à Eurojournalist(e) qui, avec l’Ami Hebdo, était sa dernière station journalistique.

Aujourd’hui, Eurojournalist(e) paraît comme tous les jours, Alain l’aurait souhaité ainsi. Et aussi pour lui, nous ne jetterons jamais l’éponge, c’est une promesse. Repose en paix, Alain.

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