Alerte au terrorisme à Munich…
La capitale bavaroise a passé le soir de la Saint Sylvestre dans l'angoisse, suite à une alerte à l'attentat et le déploiement des forces de l'ordre. Mais que s'est-il réellement passé ?

(KL) – Le soir de la Saint Sylvestre était marqué à Munich par une alerte à l’attentat. Par le biais des réseaux sociaux, la population était invitée de rester à la maison, d’éviter les foules et deux gares (la gare centrale de Munich et celle de Munich-Pasing) étaient fermées. Le ministre de l’intérieur de la Bavière expliquait qu’on s’attendait à des attentats du Daesh, suite aux informations obtenues par des «services secrets de pays partenaires». Comme au mois de novembre, lorsque le match de football entre la «Mannschaft» et les Pays-Bas avait été annullé à quelques minutes du coup d’envoi.
Heureusement, il n’y avait rien, sauf des points d’interrogation. Car les informations données étaient d’une précision déconcertante et posaient plus de questions que de donner des réponses. Ainsi, les officiels parlaient d’environ 7 ressortissants irakiens, dont «certains n’étaient pas connus nominativement» (ce qui, selon toute logique, impliquerait qu’on connaissait les autres) et on «savait» même que les terroristes avaient prévu d’agir à deux et de commettre d’abord des «petits attentats suicide» pour faire suivre de plus grandes explosions une fois que les services de secours seraient arrivés. De plus, les officiels indiquaient qu’ils savaient depuis la période d’avent que Munich allait être la cible d’attentats.
C’est la deuxième fois en deux mois qu’une grande ville allemande fait l’objet d’une telle alerte à l’attentat. Osons une théorie – et si ces «informations» provenant de services de pays partenaires n’existaient pas ? Si toute l’action était seulement destinée à créer et à approfondir la peur dans la population ? La Bavière se plaint depuis plusieurs mois de l’afflux de réfugiés et le ministre-président bavarois, Horst Seehofer (CSU) ne se lasse pas de demander un traitement des réfugiés beaucoup plus sévère. Mais à un moment où environ la moitié de la population allemande est prête à s’engager pour les réfugiés, le seul moyen pour faire accepter des mesures drastiques contre les réfugiés – serait la peur. Une peur que l’on peut aussi stimuler artificiellement, par exemple en lançant des fausses alertes.
Bien entendu, nous ne savons pas ce qui s’est réellement passé à Munich. Mais lorsque l’on connaît les noms de prétendus terroristes, lorsque l’on prétend connaître leurs plans au détail près, pourquoi ne pas les arrêter alors ? Pourquoi semer la panique parmi les citoyens, en précisant que les prétendus terroristes seraient de nationalité irakienne ?
Plusieurs éléments dans cette histoire ne collent pas. Si on ne peut que se féliciter qu’aucun attentat n’a été à déplorer la nuit du Nouvel An, il reste au moins le soupçon qu’il s’agissait d’une action visant à insécuriser la population, histoire de mieux pouvoir faire passer des mesures repressives. A Hanovre, au mois de novembre, où on disait également disposer d’informations précises, il n’y avait rien. La seule chose qui restait, était la peur. Comme à Munich. Mieux vaut ne pas se poser la question à qui cette peur pourrait bien servir…
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