Allemagne : le SPD fait les frais des multiples crises

10 mois après les dernières élections législatives en Allemagne, le vainqueur de ces élections, le SPD, se trouve à nouveau en chute libre. Ce sont les Verts qui ont le vent en poupe.

Si les Allemands pouvaient élire le chancelier directement, ce serait Robert Habeck et non pas Olaf Scholz... Foto: Michael Brandtner / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Pandémie, guerre en Ukraine, inflation, tensions sociales – et aucune solution en vue. Dans cette situation, les Allemands ne sont pas contents de leur gouvernement SPD-Verts-FDP qui semble œuvrer davantage pour l’administration de ces crises que pour leurs solutions. Depuis les élections du mois de septembre 2021, le SPD a perdu 7,7% pour se situer aujourd’hui à la troisième place du paysage politique en Allemagne, avec un score décevant de 18%. Le chancelier Olaf Scholz ne convainc pas les Allemands.

Premier dans les sondages, les conservateurs de la CDU, avec 26% des intentions de vote (+1,9% par rapport aux élections de septembre dernier), talonnés par les Verts à 25% (+10,2%), l’extrême-droite AfD reste stable à 11% et les grands perdants, avec le SPD, sont les libéraux du FDP avec 6% (-5,5%). Il convient de relever que deux des trois partis faisant partie de la coalition gouvernementale, ont perdu ensemble 13,2% des intentions de vote.

Le SPD qui semblait s’être refait une santé, souffre de l’image terne et peu déterminée que donne le chancelier Olaf Scholz. Actuellement, ce sont les cadors des Verts, la ministre des affaires étrangères Annalena Baerbock et le ministre de l’économie Robert Habeck, qui dominent les titres des journaux. A l’ombre de ce duo dynamique, Scholz et le SPD ont du mal à exister et à marquer des points.

Le sondage effectué par l’Institut Forsa montre que si les Allemands pouvaient élire le chancelier directement, 26% voteraient pour Habeck, 22% pour Scholz et seulement 16% pour Friedrich Merz (CDU). Ces chiffres pourraient indiquer que l’ère Scholz touche déjà à sa fin, avant même d’avoir réellement commencée.

L’Allemagne n’est actuellement pas le seul pays à avoir un gouvernement faible. Mais par ces temps de crise, il n’est guère rassurant de constater que là où on aurait besoin de vraies personnalités politiques, nous n’avons que des fonctionnaires qui se limitent à administrer crise sur crise. Mais cela ne suffira pas pour en sortir…

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