Allemagne : les conservateurs ont le vent en poupe

A trois mois de l’élection législative en Allemagne, les conservateurs de la CDU/CSU continuent à grimper dans les sondages. Une évolution qui ressemble à celle en France.

Une drôle d'affiche de campagne... Foto: Punktional / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Il y a quelques semaines, la CDU/CSU et les Verts étaient au coude-à-coude dans les sondages. Mais plus on approche la date du scrutin de l’élection législative qui déterminera le prochain gouvernement allemand, les conservateurs grimpent dans les sondages et les Verts baissent. Aujourd’hui, 10% séparent les deux partis et la seule certitude qu’on a aujourd’hui, c’est qu’il sera impossible de former un gouvernement sans la participation des conservateurs.

Les chiffres: selon l’actuel sondage RTL/n-tv, la CDU/CSU se situe à 30% (+1%) des intentions de vote, tandis que les Verts baissent à 20% (-1%), confirmant ainsi une tendance observée depuis plusieurs semaines. Le SPD (14%, -1%) et le FDP (12%, -1%) sont en légère baisse, Die Linke gagne 1% pour se situer maintenant à 7% et l’extrême-droite AfD stagne à 9%.

Si ce sondage devrait se confirmer aux urnes, seules deux coalitions pourraient désormais diriger l‘Allemagne : une coalition CDU/CSU-Verts et une coalition CDU/CSU-SPD-FDP. Si la marge d’erreur de ce sondage est indiquée à 2,5%, bien de choses risquent encore de changer d’ici le mois de septembre et l’évolution de la pandémie jouera sans doute également un grand rôle dans le comportement des électeurs et électrices.

Toutefois, on constate un phénomène comparable à l’évolution politique en France – par temps de crise, les électeurs et électrices reviennent vers les partis dits « populaires » et semblent de moins en moins prêts à se lancer dans des « expérimentations » politiques.

Par contre, il n’y a pas le même rejet généralisé du monde politique qu’en France – en septembre, lors de l’élection en Allemagne, l’abstentionnisme ne jouera pas le même rôle qu’en France.

La fin de l’ère Merkel se rapproche, la chancelière a déjà fait son dernier discours devant le Bundestag et dans trois mois, on saura qui prendra la relève. D’ici là, il y aura les grandes vacances, suivies d’une très courte campagne électorale. Et une élection qui verra les électeurs se resserrer dans le centre de l’échiquier politique.

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