Allemagne – plus de mal de dos pour les livreurs

Le ministre du travail allemand, Hubertus Heil (SPD), veut limiter le poids des colis envoyés par des sociétés de livraison. Au-delà de 20 kg, il faudra désormais faire appel à un transporteur.

Une très bonne initiative - limiter le poids des colis à 20kg maximum. Foto: U.S. Department of Agriculture / Wikimedia Commons / PD

(KL) – L’émergence de l’e-commerce a sensiblement augmenté le nombre de colis transportés par des entreprises de livraison. Entre 2017 et 2021, le nombre de colis ainsi envoyés en Allemagne, a augmenté de 2,6 à 4,5 milliards (!) de colis, explique le ministre du travail Hubertus Heil. Et ces colis doivent être portés et livrés par un seul livreur. Pour l’instant, seuls les services DHL et Hermes limitent le poids des colis à 31,5 kg. Pour un livreur qui doit porter une telle charge au cinquième étage, les problèmes de dos sont programmés. Pour améliorer les conditions de travail de ces livreurs, qui, la plupart du temps, sont exploités en tant que « auto-entrepreneurs », Hubertus Heil veut limiter le poids admissible pour les colis à 20 kg et il veut augmenter le salaire minimum qui actuellement, se situe à 12€/h.

Le ministre a souligné que ces mesures ne constituent pas une critique de l’e-commerce et du fait que l’on puisse faire ses achats sur Internet. Au contraire. Il souhaite que les livreurs de ces milliards de colis puisse travailler dans des conditions correctes. « Les colis de plus de 20 kg devront être livrés par des transporteurs et portés par deux personnes. Il s’agit de la santé de gens qui, par leur travail, facilitent notre quotidien et font en sorte que le pays fonctionne ».

La « maladie classique » des livreurs sont les hernies discales – peu étonnant en vue de la charge de travail que les livreurs doivent abattre sous une pression de temps incroyable. Mieux : en adoptant un postulat du syndicat Ver.di, il est prévu de marquer déjà les colis de plus de 10 kg pour que les livreurs puissent planifier leur routes de manière optimale.

Pour la mise en œuvre de ce nouveau système, il faudra modifier la loi sur la poste. Mais cela ne semble être qu’une formalité, car personne n’est réellement opposé à un tel changement, sauf peut-être les sociétés de livraison elles-mêmes, car désormais, il faut qu’elles traitent leur agents de manière plus humaine.

« Ma famille fait aussi des achats sur Internet », dit le ministre, « donc, j’en profite même personnellement. Mais cela ne nous enlève pas l’obligation de nous occuper des conditions de travail des livreurs ». Les changements devraient intervenir en 2024 et cette mesure, on ne peut qu’applaudir des deux mains.

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