Alzheimer: Des causes multiples et assez bien identifiées

On y voit un peu plus clair sur les origines possibles de cette pathologique neurologique, véritable pandémie dans les pays « développés ». Les autorités sanitaires ne semblent toujours pas prendre cette maladie en compte. Il s'agit pourtant d'une évolution typique liée à notre société...

Alzheimer - une terrible maladie... Foto: Oman Alzheimer's Society / Wikimedia Commons / CC0 1.0

(Franck Dautel) – Comment et pourquoi sommes nous passés en si peu de temps des maisons de retraite aux EPHAD ? Une bonne nouvelle pour commencer. Même si la gentille grand mère Aurélie ne reconnaît plus ses propres enfants, si l’oncle Robert oublie jusqu’au prénom de sa femme chérie et si tante Anna, l’ancienne chercheuse, pense que Noël se fête le 25 juin… Les formes familiales ou héréditaires de cette horrible maladie représentent moins de 1% des patients.

Les causes de la maladie sont très probablement multifactorielles et on les connaît déjà. - On en est de plus en plus certain, si ce n’est pas l’hérédité qui joue un rôle, Alzheimer se développe en réaction à nos modes de vie et de consommation, comme bien d’autres pathologies délétères. Bien entendu, il y a ces « protéines anormales » (Bêta-amyloïde et Tau) qui arrivent à troubler les neurones. Il y a aussi un facteur génétique (à ne pas confondre avec héréditaire), notamment le gène ApoE4, qui n’annonce hélas ! jamais de bonnes nouvelles. Il est présent dans 33% des cas d’Alzheimer. Mais c’est bien notre mode de vie moderne qui contribue majoritairement à l’augmentation du risque de développement de nombreuses maladies, dont celle-ci, à travers, notamment, notre alimentation. Il est à souligner qu’Alzheimer touche en particulier les pays dits « développés ».

Parmi les facteurs importants et « modifiables » qui concernent Alzheimer, l’exposition au mercure élémentaire, dont les amalgames dentaires constituent une source majeure, est particulièrement suspectée. En effet, des expérimentations mettent en évidence que le mercure inorganique induit dans le cerveau des perturbations comparables à celles observées chez les malades d’Alzheimer.

Vous connaissez l’expression « Travailler du chapeau » qui signifie perdre la boule, raconter n’importe quoi. Elle viendrait des vapeurs de mercure qui s’échappaient autrefois dans la fabrication des chapeaux de feutre…

En ce qui concerne le mercure, on a beau avoir des dents en parfait état, la consommation trop fréquente de poissons gras, comme le thon ou le saumon par exemple, apporte aussi un lot important de mercure. Les poissons et autres produits de la mer (fruits de mer) contiennent des métaux lourds comme le cadmium, le mercure, l’arsenic et le chrome… et les Français en sont de gros consommateurs, certains mangent du thon plusieurs fois par semaine ! La pollution, les pesticides, le plastique, produisent des toxines dangereuses qui finissent dans les océans et reviennent finalement dans nos assiettes, avec les effets que l’on connaît.

Facteur « modifiable » encore, la cigarette. - C’est bien connu, la cigarette produit dans sa combustion, des quantités incroyables de poisons dont des métaux lourds et bien d’autres substances dangereuses, tous les jours, chez les fumeurs et ils le savent.

Notre alimentation, bien sur et surtout, qui comporte encore beaucoup de toxines issues des pesticides contenus dans les fruits et légumes, que l’on nous conseille vivement de consommer quotidiennement… Quand ce n’est pas dans les végétaux que nous ingérons, les pesticides se retrouvent dans la nourriture du bétail, avant de finir dans nos estomacs.

La pollution atmosphérique encore, celle-ci tout le monde l’inhale, contribue bien entendu à ce cocktail de poisons avec des apports dangereux de particules fines et autres toxines délétères pour la santé en général. Rappelons que plus de 50 000 personnes meurent prématurément, tous les ans, en France, à cause de la pollution de l’air, notamment dans les zones urbaines… C’est un facteur modifiable, mais à quel prix ?

D’autres facteurs importants à prendre en compte, parfois difficilement modifiables. Le stress chronique ou la dépression, deux grands fléaux, parmi les plus graves sûrement et encore si peu pris au sérieux. Le manque de sommeil, une vraie maladie lourde de conséquences.

« L’anxiété et les troubles du sommeil, pour lesquels sont en général prescrites les benzodiazépines (calmants et somnifères, NDLR), pourraient être liés aux lésions précoces de la maladie d’Alzheimer. » (Science 2009, Biol Psychiatry 2010). »

Et on en parlait dans notre journal il y a 5 ans…

La sédentarité, on le sait parfaitement, un fléau de plus. L’inflammation chronique est également pointée du doigt. Une alimentation déséquilibrée, jusqu’à l’absence de relations sociales saines, sont tout autant de facteurs évoqués par les chercheurs.

Les métaux lourds et les toxines ont de fâcheuses conséquences pour la santé : cancérogènes, neurotoxiques, entraînant des effets osseux, rénaux, perturbateurs endocriniens (le système hormonale est appelé système endocrinien), cardiovasculaires… On comprend mieux la notion de cocktail empoisonné auquel beaucoup d’entre nous sont exposés quotidiennement. Les AVC et les infarctus, le diabète, les cancers, les problèmes rénaux et autres maladies auto-immunes ont sûrement des origines communes, à commencer par nos modes de vie, presque entièrement déréglés.

Après un bon plat de thon grillé accompagné de légumes aux toxines multiples, mangé sur une terrasse en plein centre ville, avec un bon verre de Coca et deux ou trois cigarettes fumées en attendant le dessert, une salade de fruit bourrée de pesticides. On comprend mieux la portée de nos habitudes… mais moins leurs conséquences.

Quand on a 80 ans en 2023, on est né en 1943. - A cette époque, et bien sûr en dehors des horreurs de la guerre, aucun des fléaux qui nous touchent aujourd’hui en matière d’alimentation, de pollution, de pesticides, responsables de pathologies qui débordent de tous côtés, de produits aussi dangereux dans les cosmétiques n’existaient, ou alors qu’à la marge. Il n’est donc pas difficile de croire que les 30 glorieuses n’auront pas été si glorieuses pour tout le monde. Entre 1945 et 1975 (et bien entendu encore plus après) côté agriculture, élevage, alimentation, pesticides, métaux lourds, radioéléments (particules nucléaires civiles ou militaires), rayonnements électromagnétiques (radio, télévision, téléphones cellulaires) et pollution – on a fait très très fort, quelle gloire ! Et ça continue de plus belle aujourd’hui…

Alors on fait quoi ? Avec 1095 repas ingurgités par année (petit-déjeuner, déjeuner, dîner) et près de 90 000 dans une vie de 80 années, on mesure peut-être ici la portée de ce que peuvent produire toutes ces toxines sur nos organismes.

On évite, pour commencer, les toxines sous toutes leurs formes, bien sur ! En particulier les métaux lourds et les pesticides (dans les poissons gras, les cigarettes, l’alimentation, les cosmétiques, la pollution atmosphérique et intérieure et on parle à son dentiste…). On lave attentivement ses fruits et ses légumes, on ne consomme pas leur peau quand c’est possible ou alors on opte pour le bio, si possible également (et on les lave quand même !). On lève le pied par la même occasion sur les céréales sous toutes leurs formes, globalement très chargées en cadmium.

On fait très, très attention aussi aux cosmétiques du quotidien : gels douche, shampoings, dentifrices, crèmes de jour ou de nuit, maquillages, démaquillants, rouges à lèvres, protection solaires etc. Attention aux dérivés de matières minérales (dont ceux issus du pétrole !), bourrés de produits de synthèse ou encore et surtout de dioxyde de titane, qui arrive en France depuis les États-Unis au début des années 60. Pour le reconnaître, voici les codes que les industriels utilisent pour ne pas qu’on les trouve facilement : « CI77891, E171, Blanc de titane, TiO2 ». Ce sont des nanoparticules reconnues comme néfastes pour la santé. Bonne nouvelle : les magasins Lidl sont, par exemple, régulièrement bien classés pour la qualité des composants de leurs cosmétiques et à des prix accessibles au plus grand nombre.

Le dioxyde de titane est également présent dans plus de 4 000 médicaments, mais leur étiquetage ne mentionne pas toujours la présence cet ingrédient, dans des pilules avalées tous les jours.

On privilégie et à fond une alimentation favorisant un bon équilibre en acides gras essentiels : Oméga 3 et 6. On en trouve naturellement dans les noix, l’huile de poissons gras (choisir les plus petits, hareng, sardines, anchois, maquereau, truite…), les œufs, le maïs, la viande, la volaille, l’huile de tournesol et de soja ou sous forme de compléments alimentaires, au besoin.

Une réduction des apports en glucides (sucres) et une alimentation riche en antioxydants est nécessaire. Les sucres et donc les sodas, par exemple, sont des facteurs particulièrement oxydants de l’organisme. Faire le plein de vitamines A, C, E B1 et B2 et on privilégie les aliments riches en flavonoïdes (antioxydants) : thé vert, chocolat, vin rouge, myrtilles, grenade, cassis, etc. On évite au possible les aliments blancs et raffinés : pain, riz, sucre, farines… Ajouté à de l’exercice physique régulier (primordial !), de la marche ou ce que vous voulez, du moment que vous bougez, sans oublier d’entretenir des relations humaines de qualité favorisant de saines interactions.

Le défi est de taille. - On ne peut laisser cette flambée morbide se développer sans agir et au plus vite sur la qualité et la sécurité alimentaire et sanitaire de notre pays, sur la pollution en général, sur les comportements alimentaires et environnementaux des Français auxquels on répètent encore qu’il faut manger 5 fruits et légumes (bourrés de pesticides) par jour.

Les militants pour l’environnement luttent contre les pesticides et pour une agriculture plus saine et raisonnée depuis des décennies. Ils ne font rien d’autre que se battre contre les pratiques d’industriels puissants et irrespectueux des consommateurs, et celles d’agriculteurs qui ne privilégient plus que la rentabilité sur la qualité, en utilisant des produits dangereux, y compris pour eux-mêmes, c’est dire la folie de notre système ! Ils rappellent sans cesse ces questions aux autorités qui ne réagissent jamais à temps…

Santé Publique France a relevé que l’ensemble de la population hexagonale, adultes comme enfants, est imprégnée de diverses molécules, en particulier le cadmium, le cuivre, le nickel, le mercure, le chrome et l’arsenic. Trouvez l’erreur.

Et on fait quoi ?

Sources et documentation :

https://www.em-consulte.com/article/225539/facteurs-environnementaux-impliques-dans-la-maladi
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1875717009000021
https://www.quechoisir.org/actualite-sante-et-alimentation-les-francais-trop-exposes-aux-metaux-lourds-n92992/

Nous avons mené une série de revues systématiques de la littérature et décrivons ici des éléments importants du mode de vie qui ont un certain soutien en leur faveur. Ce sont : éviter les toxines (substances présentes dans le corps. Elles peuvent être des résidus qui proviennent de l’alimentation ou de la pollution comme les pesticides, les conservateurs, ou des déchets naturels produits par le corps lui-même lors de l’activité métabolique de l’organisme), en particulier les métaux lourds (selon Santé Publique France (SPF), l’ensemble de la population hexagonale, adultes comme enfants, est imprégnée de diverses molécules, en particulier le cadmium, le cuivre, le nickel, le mercure, le chrome et l’arsenic. Ces niveaux de contamination sont supérieurs à ceux observés dans la plupart des pays d’Europe du Nord et d’Amérique du Nord (sauf pour le nickel et le cuivre). Or, certains de ces métaux ont des conséquences délétères pour la santé : cancérogènes, neurotoxiques, entraînant des effets osseux, rénaux, cardiovasculaires… ).

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