Apprentissage du français : un recul malgré les beaux discours

Le Bade-Wurtemberg se dit favorable à l’apprentissage de la langue du voisin français. En privant les plus jeunes de l’enseignement du français ?

Réunion de travail au ministère de l'éducation à Stuttgart... Foto: Yohanan Lakicevic / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL/AK) – Le clivage entre le discours politique et les réalités sur le terrain n’est plus à démontrer. Mais la façon dont le Bade-Wurtemberg sabote l’apprentissage du français est surprenante, car elle prive toute la région du Rhin Supérieur d’un élément clé d’intégration. Les conséquences de cette erreur politique ne seront visibles que dans quelques années, quand les générations concernées arriveront sur le marché de l’emploi de la région en manquant des compétences essentielles pour pouvoir évoluer sur les deux rives du Rhin.

Le français, « deuxième langue maternelle », était pourtant une belle idée, fierté du Land de Bade-Wurtemberg : tous les enfants du Pays de Bade apprenaient le français dès l’entrée à l’école primaire. Et voici que « la langue du voisin » est reléguée au rang de langue étrangère ordinaire, son apprentissage étant retardé de deux ans.

La ville de Kehl, en la personne du maire Tony Vetrano, avait essayé d’obtenir une dérogation à ce recul, en soulignant l’existence de nombreuses structures d’enseignement franco-allemandes dans la ville frontalière. Mais la seule concession obtenue de la part du ministère de l’éducation à Stuttgart est la possibilité d’organiser des cours dans le cadre de regroupements horaires, ce qui implique de bouleverser l’organisation de tous les enseignements : le moyen idéal de décourager enfants, parents et enseignants !

Ce désengagement permettra au Land d’économiser les salaires de 630 enseignants ; cela tombe bien, le ministère avait omis d’en former un nombre suffisant !

Généreusement, Stuttgart autorise les écoles badoises à poursuivre leurs coopérations avec des écoles françaises, ce qui ne change rien sur le fond. A un moment où tous les experts conviennent que l’apprentissage des langues étrangères doit commencer le plus tôt possible, la décision du Land est lamentable et contraire à tous les postulats politiques des 25 dernières années. Si on veut vraiment évoluer dans un contexte franco-allemand, il faut déménager en Sarre où la « Stratégie France » montre la voie vers une vraie intégration franco-allemande.

2 Kommentare zu Apprentissage du français : un recul malgré les beaux discours

  1. Im Vorwort der Verfassung des Landes Baden-Württemberg heißt es:
    „ Im Bewusstsein der Verantwortung vor Gott und den Menschen, von dem Willen beseelt, die Freiheit und Würde des Menschen zu sichern, dem Frieden zu dienen, das Gemeinschaftsleben nach den Grundsätzen der sozialen Gerechtigkeit zu ordnen, den wirtschaftlichen Fortschritt aller zu fördern, und entschlossen, dieses demokratische Land als lebendiges Glied der Bundesrepublik Deutschland in einem vereinten Europa, dessen Aufbau föderativen Prinzipien und dem Grundsatz der Subsidiarität entspricht, zu gestalten und an der Schaffung eines Europas der Regionen sowie der Förderung der grenzüberschreitenden Zusammenarbeit aktiv mitzuwirken, hat sich das Volk von Baden-Württemberg in feierlichem Bekenntnis zu den unverletzlichen und unveräußerlichen Menschenrechten und den Grundrechten der Deutschen kraft seiner verfassunggebenden Gewalt durch die Verfassunggebende Landesversammlung diese Verfassung gegeben.“
    Was heißt das wohl, man sei entschlossen an der Schaffung eines Europas der Regionen sowie der Förderung der grenzüberschreitenden Zusammenarbeit aktiv mitzuwirken?

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