Attaques en Saxe – la pègre xénophobe sème la violence

Une nouvelle fois, à Heidenau près de Dresde, des xénophobes militants s’attaquent au réfugiés et à la police.

La violence s'installe dans les rues de l'Allemagne - il faut stopper cette évolution. Foto: Svinebraek / Wikimedia Commons / PD

(KL) – A Heidenau, près de Dresde, un centre d’accueil pour réfugiés aura été la scène de violents affrontements entre des xénophobes radicaux et les forces de l’ordre. Les «cranes rasés» ont tenté de bloquer des cars transportant des réfugiés, s’attaquant aussi à la police qui était dépassée par les évènements. Si la politique, par le biais du ministre de l’intérieur Thomas de Maizière, a demandé l’application de «toute la rigeur de la loi» contre ces extémistes-terroristes, il ne semble pas se rendre compte que c’est lui qui radicalise ces imbéciles.

Toutes les nuits, les images se ressemblent et visiblement, la police saxonne n’est pas en mesure de contenir ces 150 xénophobes militants qui se présentent devant cet ancien supermarché transformé en centre d’accueil d’urgence. Ils lancent des pierres, des bvouteilles et des fumigènes, ils se livrent des bagarres avec la police et rien ne semble pouvoir les stopper. Ces attaques ne sont plus du tout couvert par le droit de se rassembler et de manifester, ces faibles d’esprit viennent pour semer la terreur. Mais on les laisse plus ou moins faire, à croire que cette violence ne dérange pas tout le monde.

Les premiers responsables de cette montée de la violence sont les mêmes politiques qui ne se lassent pas de nous rabâcher leur éternel «le bateau est plein» et qui demandent à ce que les prestations sociales accordées aux demandeurs d’asile soient revues à la baisse. Ce sont ces populistes qui fournissent la «justification» à ces terroristes-nationalistes qui traduisent ce discours politique en violence dans la rue.

Malgré cette violence (dans la nuit de vendredi à samedi, 31 policiers ont été blessés, le maire du bourg a été menacé), ne vient pas de nulle part. Et ce n’est pas un hasard que le pire de ces violences ait lieu en Saxe, Bundesland toujours sinistré économiquement où les gens sont particulièrement enclin de suivre des populistes qui ne cessent de vociférer contre les réfugiés. La chancelière Angela Merkel, elle, fait ce qu’elle fait toujours – rien. Elle attend. Car elle ne veut pas perdre des votes, même pas ceux de l’extrême-droite. Mais le silence de la chancelière est un silence coupable. La politique a le devoir d’afficher une attitude de bienvenue vis-à-vis des réfugiés qui, une fois arrivés en Europe, y retrouvent des situations comparables à celles qu’ils ont fuis. Pour l’Europe qui aime s’auto-célébrer comme le fief des droits de l’homme et le berceau de la démocratie, cette évolution est une honte.

La semaine dernière, le même Thomas de Maizière qui demande aujourd’hui à ce que ces terroristes soient poursuivis dans merci, avait publié des «chiffres-horreur» concernant les arrivées de réfugiés en Allemagne en 2015, tout en soulignant que ces arrivées dépassaient les capacités d’accueil du pays. Trois jours plus tard, la pègre xénophobe attaque des cars de réfugiés dans une ambiance nocturne et angoissante. Le ministre est probablement le seul à ne pas voir la relation entre ses déclarations xénophobes et la violence qui éclate dans la rue. Là où il a raison, c’est qu’il faut juger en référé ces terroristes et le mettre hors état de nuire. Mais il faudrait faire la même chose avec ces irresponsables politiques qui s’amusent à inciter ces faibles d’esprit à la haine et à la violence. Les larmes de crocodile d’un Thomas de Maizière, tout le monde peut s’en passer. Les réfugiés choqués en premier.

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