Bon anniversaire, chère amitié franco-allemande !

Aujourd’hui, nous fêtons l’anniversaire du Traité de l’Elysée qui, en 1963, mettait un terme à l’état de guerre entre la France et l’Allemagne, constituant la base pour l’amitié franco-allemande.

Pour les Allemands, la réconciliation franco-allemande portait surtout un nom. Celui du Général de Gaulle. Foto: FEFA / PD

(KL) – Si, si, il faut s’en souvenir. Le 22 janvier est et restera une date importante dans les relations franco-allemandes et il faut fêter ce jour d’anniveraire du Traité de l’Elysée signé le 22 janvier 1963 par le Général de Gaulle et le Chancelier Konrad Adenauer. Car sans la vision franco-allemande et européenne de ces deux grands Européens, la chose franco-allemande ne serait pas là où elle est aujourd’hui. Ceci dit, il reste d’énormes progrès à faire.

Il convient de se souvenir qu’il y a 70 ans, la IIe Guerre Mondiale se terminait. Les deux grandes guerres du siècle dernier ont coûté la vie à quelque 40 millions de personnes et si aujourd’hui, au milieu d’un monde devenu complètement fou, nous vivons une époque de paix relative en Europe, c’est bien le mérite de gens comme De Gaulle et Adenauer – tous deux avaient très tôt cette vision d’une Europe unie, avec la France et l’Allemagne comme moteur. Déjà en 1940, à Londres, le Général avait évoqué, au plus grand dam de ses auditeurs anglais, l’avenir européen du continent avec une Allemagne intégré. Une approche vraiment visionnaire en cette année 1940.

Depuis, les relations entre les deux pays se sont transformées. Dans notre région frontalière, la vie sur un mode transfrontalier est devenu une évidence, même si les instances politiques et administratives peinent à tenir le rythme donné par la société civile. Ainsi, d’innombrables organisations transfrontalières se concurrencent en termes d’inefficacité et force est de constater que les structures transfrontalières n’ont pas encore réussi à s’ouvrir vers cette société civile particulièrement engagée, créative et volontaire dans cette région frontalière.

Au niveau de la «grande politique», on reste encore trop sur des annonces qui généralement, ne sont pas suivi d’actes. Ainsi, on attend toujours cette «approche commune à la transition énergétique», annoncée à maintes reprises par le Président Hollande, mais systématiquement bloquée dans les étages feutrées d’EdF. Mais bon, Rome n’a pas été construite en un jour et le franco-allemand, c’est une histoire pour ceux qui ont la longue haleine.

Pourtant, les réalités en Allemagne et en France font que la «chose franco-allemande» ne soit plus un sujet que l’on discute sous un angle altruiste ou philosophique, mais la coopération, l’intégration franco-allemande sont devenus une nécessité économique et politique. Si on a l’impression que la plupart des responsables politiques ont compris cela, on ne peut que s’étonner des peu de moyens qu’on se donne pour renforcer cette coopération.

Ainsi, à un niveau régional, il serait logique de regrouper les nombreuses structures de la coopération transfrontalière, de doter une telle «super-structures» des moyens nécessaires et de s’organiser de manière à ce que le «franco-allemand» sorte de sa tour d’ivoire administrative. L’heure est à l’ouverture des structures transfrontalières à la société civile et voilà notre voeux pour cet anniversaire – osez ! Prenez la main que vous tend la société civile ! Impliquez les citoyens et ne les condamnez par à ce rôle de spectateurs ! Faites vivre le franco-allemand ! Car c’est ce que souhaitaient les pères fondateurs du franco-allemand. Bon anniversaire !

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