«#Boycott Germany» – les Allemands sont surpris

Dans le monde entier, les protestations contre le «putsch» germano-européen en Grèce se manifestent. Jusqu’à des appels de boycotter des produits allemands.

Les réactions à la politique allemande deviennent de plus en plus dures - l'image allemande se trouve au plus bas depuis 55 ans. Foto: https://omadeon.files.wordpress.com

(KL) – Les Allemands découvrent avec stupeur comment la politique d’Angela Merkel et de Wolfgang Schäuble est perçue dans le monde. A cause de la propagande des dernières années, les Allemands n’ont toujours pas compris que l’argent qui a été transféré en Grèce n’a ni servi à relancer l’économie grecque, ni à faire la fête sur la plage, mais à transférer l’argent aux organismes financiers qui ainsi, pouvaient réaliser des profits sur le dos du peuple grec dont les conditions de vie se dégradent depuis des années. Ainsi, les appels au boycott de produits allemands choquent les allemands. Et dire que ce n’est que le début…

Sous le hashtag «#BoycottGermany» sur Twitter, différents utilisateurs appellent à ne plus acheter des produits allemands. C’est un peu la réponse du berger à la bergère qui tente de réveiller les allemands sur le seul niveau qui semble intéresser l’Allemagne et l’Europe – l’argent. Ce hashtag enregistre une vague de «tweets», le monde entier estime qu’il s’agit là d’un bon moyen pour faire réflichir l’Allemagne.

«Angela Merkel, tu ordonnes l‘austérité et nous boycottons l‘Allemagne», voilà l’essence de ces appels. Pour faciliter l’identification de produits allemands, certains appels sont plus concrets en citant des noms d’entreprises allemandes à boycotter ou les numéros de codes barres permettant d’identifier l’origine allemande de produits.

Les réactions des internautes allemands à ces appels montrent que les Allemands n’ont toujours rien compris aux origines de cette crise. «Mais qui vous prêtera alors l‘argent ?», demandent certains, insinuant que l’argent prêté à la Grèce puisse servir au peuple grec. «Amusez-vous donc sans nos voitures, médicaments, bière et antibiotiques», écrit un autre utilisateur, montrant son ignorance absolue sur l’utilisation des crédits accordés à la Grèce. «Mais nous pensions que vous étiez d‘accord avec les réformes…», s’étonne un autre, et on commence à comprendre les dégâts causés par la propagande des médias de masse qui continue à suggérer aux Allemands qu’on est en train d’aider le peuple grec. Ce malentendu pourra prendre des dimensions très conflictuelles.

L’économie allemande réagit avec un zeste d’arrogance en indiquant dans un communiqué qu’on prend cette évolution au sérieux, sans pour autant craindre la moindre répercussion. Comprendre : ne monde ne roulera pas sans Mercedes, BMW, Audi et Volkswagen. Pourvu qu’ils ne se trompent pas…

L‘incompréhension allemande face aux réactions mondiales ne fait que traduire le fait que les citoyens allemands sont bercés dans une béatitude trompeuse – pendant qu‘ils applaudissent des deux mains Angela Merkel et Wolfgang Schäuble, ils ne se rendent pas compte des dégâts que cause cette politique non seulement à la Grèce et à l‘Europe, mais aussi à l‘image de l‘Allemagne. Peu étonnant que de nombreux «tweets» sur «#BoycottGermany» soient accompagnés par des croix gammées, des caricatures montrant les protagonistes en uniforme nazi et d‘autres rappels historiques pas très flatteurs pour l‘Allemagne. Mais comme dit, ceci n‘est qu‘un début…

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