Brésil 2014 : Mario Götze offre la Coupe à l’Allemagne

A la 113e minute de la finale contre l’Argentine, l’attaquant du Bayern, d’un geste technique magnifique, a offert la Coupe du Monde à l’Allemagne qui l’attendait depuis 24 ans.

Mario Götze n'oubliera jamais cette 113e minute de la finale contre l'Argentine. Foto: Steindy / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Le sélectionneur allemand avait flairé la chose – en remplaçant son seul «vrai» attaquant Miroslav Klose à la 88e minute de la finale par Mario Götze, Jogi Löw avait fait le bon choix. Comme à la 31e minute, lorsque Christoph Kramer a du quitter le terrain. Löw avait alors opté pour un remplaçement plus offenstif en faisant entrer André Schürrle. Et à la 113e minute, Schürrle servait un caviar à Götze qui lui, d’un geste technique formidable, contrôlait le ballons pour tromper Romero dans le but argentin d’une frappe sèche. Depuis, l’Allemagne fait la fête.

Une fois de plus, la Mannschaft a apporté la preuve qu’il faut de la chance pour remporter un tel titre. A trois reprises, l’équipe allemande avait beaucoup de chance pour arriver en finale. En phase de groupes, le Ghana avait l’Allemagne dos au mur, mais c’est Miroslav Klose, buteur record lors de Coupes du Monde, qui sauvait le match nul contre une équipe ghanéenne qui aurait autant pu remporter ce match.

Contre l’Algérie, l’Allemagne a également eu chaud. Tout comme lors du quart de finale contre une équipe de France qui avait toutes les qualités, mais qui manquait de réalisme. De nombreux observateurs pensaient alors que cette équipe n’allait pas peser lourd face au Brésil en demi-finale, mais la Mannschaft avait encore une fois de la chance de tomber sur une équipe brésilienne privée de Neymar et en proie de doute. Le 7-1 infligé aux malheureux Brésiliens restera dans l’histoire du football mondial.

En finale, deux bonnes équipes se neutralisaient la plupart du temps, tout en se créant des occasions assez dangereuses. Le 0-0 à la fin du temps règlementaire était donc assez logique. Entre temps, il y avait un but argentin refusé pour cause de hors-jeu, une tête de Benny Höwedes qui s’écrasait sur le poteau et quelques situations dangereuses.

C’est donc Mario Götze qui allait plonger tout un pays dans une sorte de folie collective, avec ce magnifique but. L’action du gardien Manuel Neuer contre Higuain était limite et faisait penser à un certain Toni Schumacher, le soir d’un match contre la France… avec la différence que là, Manuel Neuer dégageait le ballon du poing dans sa surface de réparation. Son geste sans compromis n’était pas une faute.

Cette Coupe du Monde, sur un plan sportif, était intéressante. De bons matchs, beaucoup de buts, la fin de l’ère «tiki-taka à l’espagnole», l’introduction de la technologie de buts (qui fonctionne) et du spray-mousse qui discipline le tireurs de coups francs tout comme le mur. Pour la première fois, une équipe européenne remporte le titre sur le sol sudaméricain, Miro Klose a dépassé Ronaldo comme meilleur buteur de tous les temps et la FIFA avait probablement d’excellentes raisons (financières) pour décerner le titre du meilleur joueur du tournoi à Lionel Messi qui, hormis quelques moment de lucidité, était passé à côté de ce mondial. Mais bon, les contrats publicitaires étant ce qu’ils sont, les intérêts de la FIFA et de Monsieur Blatter étant ce qu’ils sont, on s’en fiche.

Pour nous, le meilleur joueur du tournoi était Arjen Robben. Le Néerlandais était en super forme et si un jour, il se rend compte qu’il joue mieux que tout le monde sans tricher dans la surface de réparation, il a le potentiel de dépasser Lionel Messi.

Voilà, c’est fait, l’Allemagne décroche sa quatrième étoile et tout le monde peut maintenant se calmer. C’était super, mais ce n’était que du football. Il y a d’autres sujets d’actualité qui devraient nous préoccuper davantage.

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