Brexit – ça commence mal pour Theresa May

Les négociations sur le Brexit ne se dérouleront pas comme l'aurait souhaité le premier ministre Theresa May.

Les négociations sur le Brexit ne se passeront pas comme Theresa May l'aurait souhaité. Foto: Chatham House / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(KL) – L’idée de Theresa May n’était pas mauvaise. Pour elle. Négocier en parallèle autant le traité sur la sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne ET négocier un traité de libres échanges avec l’UE, pour, en quelque sorte, remplacer clause par clause, les règles européennes par de nouvelles clauses idéalement encore plus favorable pour le Royaume Uni. Il n’en sera rien. Le Président du Conseil Européen Donald Tusk a informé Theresa May sur les modalités de ces négociations et May doit se rendre à l’évidence – dans ces négociations sur le Brexit, ce ne seront plus les souhaits britanniques qui primeront.

Sur 9 pages, Donald Tusk explique à Theresa May ce qu’il va se passer maintenant. Les négociations se passeront l’une après l’autre – d’abord le Brexit, après on verra. Ce format privera Theresa May de moyens de pression dans les négociations sur le Brexit et cela affaiblit sensiblement la position britannique.

Pour la Grande Bretagne, pourtant, un accord commercial avec l’Union Européenne est vital. Sans un tel accord, l’économie britannique peut perdre, selon une estimation du ministère des finances de Sa Majesté, 7,5% par an, une véritable implosion accompagnée par une baisse des recettes fiscales de 45 milliards de livres sterling – un scénario catastrophe pour Londres. Et ça, c’est l’estimation du ministère des finances britanniques qui ne suffre pas le soupçon de plaider la cause des europhiles en Grande Bretagne.

Toute la stratégie de Theresa May s’écroule déjà lors du premier échange de courriers entre le gouvernement britannique et l’Union Européenne. Theresa May s’est trompée en pensant qu’elle puisse dicter les conditions de la sortie de la Grande Bretagne, mais il n’en sera rien. C’est l’Europe des 27 qui dicte l’agenda de ces négociations non pas la Grande Bretagne.

Déjà une semaine après l’activation du processus du Brexit, la Grande Bretagne se trouve déjà en situation catastrophique. Donald Tusk a déjà mis Londres en garde – si jamais la Grande Bretagne s’amusait à attirer des entreprises étrangères avec des taux d’imposition avantageux, un traité sur les libres échanges pourrait ne pas se matérialiser. Theresa May ne dictera rien du tout. Elle n’a déjà plus beaucoup de marge de manoeuvre et l’Union peut débuter tranquillement ces négociations. Le néonationalisme britannique risque de coûter très cher à la Grande Bretagne qui elle, vient déjà de perdre le momentum dans ce processus.

1 Kommentar zu Brexit – ça commence mal pour Theresa May

  1. Theresa, l’adage “En mai, fais ce qui te plaît” n’est pas de mise …

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