« Brexit » : de plus en plus rocambolesque…

Le sommet européen, censé apporter du nouveau sur le « Brexit », s’est terminé sur le statut quo. A croire que Theresa May veut vraiment tout faire pour casser l’unité britannique (et européenne).

On ne peut qu'admirer le "self control" de Michel Barnier - qui doit vraiment avoir envie de gifler Theresa May... Foto: (c) Union Européenne 2018, Photo Etienne Ansotte

(KL) – Même la communication politique ne fonctionne plus. Après le sommet infructueux à Bruxelles, la chancelière allemande Angela Merkel s’est présentée devant la presse en indiquant que « 90% des point litigieux sont réglés » – en faisant l’impasse sur les 10% restant qui eux, risquent de faire exploser le Royaume Uni et accessoirement, les futures relations entre la Grande Bretagne (du moins, ce qu’il en restera) et l’Union Européenne. En attendant, un autre sommet au mois de novembre, destiné à l’accord final entre les deux parties, a tout simplement été annulé, jusqu’à ce que le négociateur en chef de l’UE Michel Barnier puisse réaliser des « progrès décisifs ». On en est encore loin.

Parmi ce qu’Angela Merkel désigne comme les 10% restants, il y a une question qui pourrait rallumer un feu que la Grande Bretagne, l’Irlande et l’Irlande du Nord ont mis des décennies à éteindre – la question des relations entre les deux Irlandes. Pour les Irlandais, l’idée que l’île irlandaise soit partagée par une frontière extérieure de l’Union Européenne, est insupportable. Mais cela ne semble pas déranger Theresa May, tout comme la menace d’un nouveau référendum en Ecosse qui conduirait probablement à la sortie de l’Ecosse du Royaume Uni. La proposition européenne, à savoir de garder l’Irlande du Nord pour une période à définir au sein de l’union douanière, a été rejetée par le gouvernement britannique qui lui, propose – rien.

Les déclarations de Theresa May à Bruxelles n’ont pas vraiment impressionné les responsables de la politique européenne. Ainsi, le Président du Parlement Européen Antonio Tajani, a regretté que la première ministre britannique n’ait « dit rien de nouveau ». Et visiblement, la Grande Bretagne, qui se dirige tout droit dans le mur du « Brexit », n’a toujours pas compris qu’elle n’a pas grande chose à demander – après tout, c’est le gouvernement britannique qui veut quitter la famille européenne, pour satisfaire la soif des néo-nationalistes britanniques qui préfèrent subir une catastrophe économique et sociale pour le seul plaisir de retrouver une souveraineté qu’ils n’avaient jamais perdue, même pas comme membre de l’Union Européenne.

Force est de constater que la Grande Bretagne n’a aucun plan concret pour sa sortie de l’Union Européenne. Ce week-end, une marche géante sera organisée à Londres – la majorité des Britanniques se sent lésée par l’action de son gouvernement. Jamais dans l’histoire de la Grande Bretagne, un gouvernement n’a causé de plus grands préjudices à son propre peuple. Et Theresa May trouvera sans doute sa place dans les livres d’histoire – comme le bourreau de l’unité britannique et européenne.

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