Cards of Qatar (30) – Fini, la Coupe du Monde de la honte

Pendant toute la Coupe du Monde scandaleuse au Qatar, Eurojournalist(e) a publié quotidiennement une « carte collector » d'un ouvrier décédé au Qatar, réalisée par nos confrères suédois de « Blankspot ».

Foto: Blankspot.se

(Blankspot / KL) – Enfin, la pire Coupe du Monde de tous les temps est finie. Pendant un mois, le monde a célébré la corruption, le déni des droits des femmes, des hommes et des travailleurs immigrés, le mélange des plus malsains entre politique, sport et intérêts économiques et maintenant, elle fait partie de l’Histoire. Tout comme les milliers d’ouvriers décédés sur les chantiers du Qatar.

La corruption autour de cette Coupe du Monde de la honte avait, bien sûr, commencé par l’attribution, à l’époque où celui qui encaissait les plus fortes sommes s’appelait Sepp Blatter et elle est arrivée jusqu’au Parlement Européen où le Qatar a payé beaucoup d’argent à la vice-présidente du Parlement Eva Kaili pour que celle-ci « embellisse » l’image du Qatar au Parlement, peu de temps avant que celui-ci était censé annuler l’obligation de visa pour les visiteurs qatari. Etonnant, beaucoup de gens ont repris les mensonges et demi-informations présentés par le Qatar et ses soutiens en Europe, mais la diffusion de ces bêtises n’étaient probablement pas à prendre au sérieux, mais une fiable justification de regarder les matchs, parce que ces gens avaient envie de regarder les matchs. La différence étant que les corrompus au Parlement Européen ont au moins touché beaucoup d’argent.

Et non, contrairement à ce que disent certains sur les conditions de travail des ouvriers immigrés au Qatar, rien ne s’est amélioré. Si sur le papier, le « système d’esclavage » Kafala a été aboli, aucune instance ne contrôle le respect de cette nouvelle loi et plusieurs ouvriers immigrés parlent de conditions de travail et de vie qui font penser, que « Kafala » continue à exister dans la pratique. Et que dire du « salaire minimum » que pointent les pro-Qatar fièrement ? Oui, ils ont raison. Ce « salaire minimum » existe aujourd’hui. Il s’élève à 230$ par mois, auxquels s’ajoutent entre 70 et 110$ pour le logement et ma nourriture. Dans un pays où une eau minérale a coûté 14$ pendant cette Coupe du Monde de la honte, ce « salaire minimum » est plus minimum que salaire.

Et, comme toujours, les « puissants » du monde ont adoubé cette Coupe du Monde de la honte par leur présence sur la tribune d’honneur, au beau milieu des champions de la corruption, en se délectant de canapés et champagne (ou Champomy?).

Dans plusieurs pays, dont l’Allemagne, ne nombre de téléspectateurs a chuté de moitié par rapport aux matchs des dernières coupes du monde. Même les trois matchs de l’équipe allemande n’avaient pas été suivis plus que ça. Résultat : les premiers sponsors ont mis fin à leur sponsoring de la fédération allemande DFB. Comme quoi, le boycott n’était pas aussi idiot que les pro-Qatari voulaient nous faire croire.

Maintenant que cette Coupe du Monde de la honte est finie, le pire est encore à venir. Gianni « Nero » Infantino restera à la tête de la FIFA, continuera son travail de destruction du football et les puissant du monde continueront à l’applaudir. Et la honte continue.

Un grand merci à nos partenaires suédois de Blankspot.se, qui nous ont permis une « autre couverture » de cette Coupe du Monde. Et que ceux qui se sont moqués des boycotteurs réfléchissent pourquoi ils ont soutenu un régime des plus détestables. L’amour du ballon rond n’explique pas tout…

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