Cards of Qatar (5) – Phurparani Tamang (Népal)

Pendant toute la Coupe du Monde scandaleuse au Qatar, Eurojournalist(e) publie une « carte collector » d'un ouvrier décédé au Qatar, réalisée par nos confrères suédois de « Blankspot ».

Foto: Blankspot.se

(Blankspot / KL) – Phurparani Tamang avait seulement travaillé 21 mois au Qatar, lorsqu’elle décédait d’une crise cardiaque. Elle n’avait que 25 ans. Malgré son jeune âge, elle avait déjà beaucoup travaillé dans sa vie. Par exemple, cinq ans en Malaisie.

« Dès qu’elle avait l’âge, elle partait à l’étranger pour gagner de l’argent », dit sa mère, Dorje Tamang.

La Malaisie était un choix évident, car Phurparani y avait été avant, en compagnie de ses sœurs aînées et des amis. Lorsqu’elle y voyait les salaires comparés à ce qu’elle pouvait gagner chez elle au Népal, le choix était vite fait. Après un examen médical obligatoire, elle était considérée en bon état de santé, son visa de travail était accordé.

« Elle a pris la décision de partir pour avoir un avenir meilleur », dit Dorje, « avant qu’elle ne parte, je lui ai dit qu’il fallait qu’elle fasse ce qu’elle pensait être bon pour elle ».

Une fois arrivée au Qatar, Phurparani trouvait un job comme femme de ménage. Cela lui convenait car elle n’avait pas à travailler dehors dans la chaleur. Tout semblait bien jusqu’au jour où elle appelait sa mère depuis l’hôpital.

« Elle disait que les gens de la société qui l’employait, l’avaient conduit à l’hôpital, mais qu’il ne fallait pas se faire du souci et qu’elle allait pouvoir quitter l’hôpital en un rien de temps », raconte Dorje, « et quelques jours plus tard, j’ai appris qu’elle était morte ».

Dorje pense que sa fille n’a pas reçu les meilleurs soins à l’hôpital, étant une travailleuse immigrée et une étrangère. Le corps de Phurparani aarrivait quatre jours après son décès à l’aéroport de Katmandou.

« Je ne crois pas que quelqu’un peut s’imaginer mes sentiments », dit Dorje, « Une fille qui voulait aider sa famille quitte la maison, pleine de vie et de plans pour l’avenir, qui revient à la maison morte ».

Phurparani était la seule fille de Dorje et voulait se marier une fois qu’elle aurait arrêté de travailler au Qatar.

« Je n’arrive pas à croire qu’elle est morte », dit Dorje, « elle était si confiante, courageuse et elle avait vraiment envie de faire quelque chose de sa vie. Elle était comme un garçon, sautait sur les opportunités et était toujours positive et pleine d’espoir. Et maintenant, Dieu nous l’a prise. »

Les deux fils de Dorje travaillent aussi à l’étranger, au Emirats Arabes Unis (EAU) et sans eux, la famille aurait eu du mal à survivre au Népal. Dorje a reçu l’assurance-vie de $11.500 de sa fille, mais la société qui avait employé Phurparani au Qatar, n’a toujours rien payé et il n’est pas certain qu’elle le fasse encore. Le gouvernement du Népal n’a pas réagi non plus.

Foto: Blankspot.se

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