Cards of Qatar (8) – Mohammad Hamidul Malita (Bangladesh)

Pendant toute la Coupe du Monde scandaleuse au Qatar, Eurojournalist(e) publie quotidiennement une « carte collector » d'un ouvrier décédé au Qatar, réalisée par nos confrères suédois de « Blankspot ».

Foto: Blankspot.se

(Blankspot / KL) – Selon son acte de décès, établi par le ministère de la santé publique du Qatar le 7 février 2019, Mohammad Hamidul Malita s’est mortellement blessé en tombant d’un bâtiment. Il avait 41 ans.

Malgré le fait que son décès remonte à deux ans et demi, la famille n’a toujours pas reçu la moindre compensation. Lorsque ce cas était devenu publique, le monde comprenait à quel point les familles de ces travailleurs itinérants sont fragiles.

Au moment de son accident, Mohammad travaillait pour l’entreprise Qd Sbg Construction. Najma Begum, sa veuve, dit qu’ils ont du se battre pour survivre après cet accident mortel.

« C’est lui qui nourrissait la famille. »

« Je ne peux pas payer les frais de scolarité pour mes enfants ou d’autres nécessités », dit Najma Begum.

Au lieu de suivre les cours en troisième, son fils de 15 ans doit travailler dans une ferme et la fille de 17 ans est inconsolable car elle ne peut pas aller à l’école où elle avait pourtant réussi le concours d’admission à l’automne.

« Je ne sais pas si nous obtiendrons un dédommagement, puisque l’accident avait lieu il y presque 3 ans. Mais l’essaye de mobiliser les autorités et ONGs impliquées à poursuivre le cas pour qu’il puisse se terminer », dit la veuve.

Comme de nombreux autres travailleurs itinérants à Alamdanga Upazila’s Borgangni, un village dans le district Chuadanga au Bangladesh, Hamidul avait pris un crédit de plus de $4.000 pour s’assurer le travail au Qatar. Et il avait emprunté une grande partie des frais à la famille. Avant de se tuer, il pouvait envoyer régulièrement de l’argent à la famille.

Entre-temps, la famille a obtenu $3.706 du gouvernement du Bangladesh et l’employeur a payé les salaires pas encore réglés.

« J’ai utilisé cet argent pour louer un bout de terrain plus grand où je peux planter du riz et du maïs. Ce que je peux récolter, c’est mon seul revenu », dit la veuve.

En ce qui concerne un dédommagement du Qatar, elle a envoyé le dossier à l’ambassade du Bangladesh à Doha, mais elle n’a toujours pas eu de réponse. Elle a seulement reçu cet acte de décès disant « chute d’un haut bâtiment. »

Et la veuve se pose la question, comment un tel accident peut se produire dans l’un des pays les plus riches du monde.

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