Ce que les demandeurs d’asile touchent réellement en Allemagne

L’un des arguments toujours avancé par les xénophobes, c’est le coût occasionné par les demandeurs d’asile en Allemagne. Qui touchent entre 85 et 392 € par mois.

Si on assure le "minimum existientiel" aux demandeurs d'asile, leur vie en Allemagne n'est pas paradisiaque. Foto: Andreas Bohnenstengel / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – «On dépense trop d‘argent pour les demandeurs d‘asile et pour nous ? Rien du tout !», se lamentent les xénophobes entre Malterdingen et Dresde, entre Hambourg et Munich. Ce qui est, compte tenu des chiffres, faux. Les conditions de vie des demandeurs d’asile en Allemagne sont tout sauf paradisiaques. Ce qui n’empêche pas certains faucons de la droite de vouloir baisser encore davantage ces pauvres allocations.

En Allemagne, le principe de base est d’assurer le minimum existentiel («Existenzminimum») surtout par des prestations en nature, on donne le moins d’argent liquide possible aux demandeurs d’asile. Car après tout, on aimerait bien qu’ils repartent aussi tôt et pour cela, il ne faut pas qu’ils se sentent trop bien chez nous.

L’hébergement est, bien entendu, pris en charge par l’état. Dans des centres d’accueil, permettant de garder le contrôle sur ces demandeurs d’asile et ces centres se trouvent souvent bien loin des villes et des villages. Mais bon, dans de nombreux cas, même ce hébergement précaire est de loin mieux que la situation à laquelle ils viennent d’échapper.

La loi sur les demandes d’asile allemande stipule ce qui fait partie de ce «minimum existentiel» – l’hébergement, la nourriture, le chauffage et des produits d’hygiène. Ce qui est effectivement le minimum et il est assuré. Parfois, la question de la nourriture est difficile à résoudre dans les centres d’accueil, car dès lors qu’il y a plusieurs nationalités et religions présentes dans un centre (ce qui est presque toujours le cas), l’alimentation collective devient quasiment impossible.

Dans ces centres d’accueil, il est vrai, on essaye de faire le maximum. On y fournit des meubles et des habits et un personnel très souvent hautement engagé, travaille dur pour satisfaire un maximum des besoins des arrivants.

En ce qui concerne l’argent, un demandeur d’asile seul a droit, outre l’hébergement et la nourriture, à 143 € par mois. Un couple de demandeurs d’asile partageant un même hébergement, à droit à 129 € par mois, plus 113 € pour toute autre personne partageant le même hébergement (parents, oncles, tantes etc.). Pour chaque enfant, les parents touchent, selon l’âge des enfants, entre 85 et 92 € par mois.

Ces taux s’appliquent tant que le ou les demandeurs d’asile vivent dans un centre d’accueil. Lorsqu’ils trouvent un hébergement individuel, l’état rajoute la somme considérée nécessaire pour s’alimenter – à ce moment-là, une personne seule a droit à 216 € par mois (en plus des frais d’hébergement), les autres membres de la famille obtiennent entre 133 et 194 € par mois.

Les enfants des demandeurs d’asile ont droit à un soutien pour des excursions scolaires et au remboursement des cotisations dans un club de sport et les frais médicaux sont également pris en charge.

Somme toute, il s’agit réellement d’assurer le «minimum existentiel», mais on ne peut pas dire que les demandeurs d’asile rouleraient sur l’or. N’importe quel bénéficiaire du «Hartz IV» (aide sociale en Allemagne) touche au minimum les mêmes sommes. Pourtant, dans une certaine frange de la population, on considère toujours que les demandeurs d’asile viennent pour «abuser» de cette aide sociale. Ce qui est, en vue des chiffres, tout simplement faux.

La solidarité ne devrait pas avoir de prix. Le «minimum existentiel» est vraiment le stricte minimum et il conviendrait d‘y rajouter rapidement des tickets gratuits pour les transports en commun, des tickets gratuits pour pouvoir assister à des manifestations culturelles (il existe, dans une vingtaine de villes, des systèmes permettant à des personnes au faible revenu, d‘accéder à des places pour des spectacles non-vendues, mais ces systèmes devraient être généralisés) et surtout, comme le demandent même les fédérations patronales, il faudra autoriser les demandeurs d‘asile d‘accéder rapidement au marché de l‘emploi. Qui eux, ne demandent pas mieux.

3 Kommentare zu Ce que les demandeurs d’asile touchent réellement en Allemagne

  1. les demandeurs d asile touche le double c est a dire 250 euros

  2. c est faute les demandeurs d asile touche 250 euros par personne

  3. Kai Littmann // 9. März 2016 um 15:56 // Antworten

    Source ? Dans quel pays ? Dans quel Land ? Quelle catégorie ?

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