Cette violence omniprésente

Lors de la « Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes », Michel Barnier a annoncé un dispositif pour 2025, permettant aux victimes des violences de porter plainte plus facilement.

La violence est aujourd'hui omniprésente. Si le "Plan Barnier" est bien pensé, il sera insuffisant. Foto: MC2 Sean Hurt / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Pour le dire tout de suite, 85% des victimes de violences domestiques sont des femmes. Le procès Pelicot à Mazan en est un exemple extrêmement visible, mais la violence est aujourd’hui omniprésente et même applaudie dans le cadre des guerres qui ont lieu actuellement. Aujourd’hui, les jeunes apprennent que la violence est un moyen accepté pour régler des conflits et par conséquent, il ne faut pas s’étonner que des esprits simples intègrent cette notion de la violence comme solution.

Toutefois, et même si son gouvernement se trouve aujourd’hui déjà sur un siège éjectable, Michel Barnier a proposé hier un dispositif qui pourrait réellement aider les victimes de violences domestiques. Instaurer la possibilité que les femmes puissent porter plainte contre leur agresseur directement à l’hôpital sans devoir passer par la « case commissariat », l’instauration de maisons d’accueil pour les victimes de violences dans tous les départements, mettre en œuvre un protocole facilitant les démarches des victimes, tout cela va dans la bonne direction, sans toutefois être suffisant.

Mais encore une fois, ces mesures ne peuvent que représenter des pansements sur une plaie sociétale qui ne changeront rien au phénomène des violences domestiques. Dans un monde où on réclame davantage de violence pour résoudre des problèmes que nos leaders sont incapables de régler autrement, la violence est aujourd’hui un moyen de choix pour tout conflit – que ce soit une guerre, un différend politique où une dispute domestique.

Théoriquement, il y a deux endroits où les jeunes devraient expérimenter une éducation anti-violence – la famille et l’école. Mais la violence est déjà profondément ancrée dans les familles et à l’école, la violence est également omniprésente. Pourtant, c’est au niveau de l’éducation qu’il faudrait intervenir si on veut s’opposer à ces violences.

Évidemment, il faut donner une chance au « plan Barnier », même si on sait que ces mesures, aussi constructives qu’elles soient, ne suffiront pas. Si effectivement, il est important d’organiser ce genre de « Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes », il faudrait faire beaucoup plus. Mais nous sommes en période de guerre et si on a assez d’argent pour financer la violence ultime, il ne reste malheureusement pas grande chose pour combattre la violence quotidienne. Donc, ce sujet nous suivra encore longtemps et il est fort à craindre que ces violences ne baisseront pas, mais au contraire, que la société devient de plus en plus réceptive pour toute forme de violence.

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