Comme elle vient…

Strasbourg-Méditerranée présente ce soir une projection-débat autour du nouveau film du duo Swen de Pauw et Georges Federmann, avec la participation de plusieurs personnalités strasbourgeoises de premier plan.

Le Docteur Georges Yoram Federmann s'engage comme nul autre pour la dignité des plus démunis. Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Ce soir, le mardi 3 décembre à 19 heures au CSC du Fossé des Treize à Strasbourg, le public strasbourgeois pourra assister à la projection du film « Comme elle vient », de Swen de Pauw et de Georges Federmann, qui n’est autre qu’un appel à une médecine humaine et humaniste qui prendrait soin des plus démunis. Suite à la projection, le psychiatre-militant Georges Federmann discutera avec les députés Sylvain Waserman, Thierry Michels et Martine Wonner et les médecins et élus locaux Alexandre Feltz et Syamak Aghaa Babaei sur ce débat brûlant – la modération sera assurée par le sociologue Philippe Gillig.

Swen de Pauw et Georges Federmann ? Oui, c’est l’équipe qui avait déjà tourné le film « Le Divan du Monde », sorti en 2015 et qui montrait le travail psychiatrique du Docteur Georges Federmann avec des patients par ailleurs rejetés par la société, les sans-papiers, les démunis, les victimes de guerres. Inutile de présenter le Docteur Georges Yoram Federmann à nos lecteurs et lectrices, l’homme est connu comme le loup blanc dans la capitale européenne pour son engagement exceptionnel en faveur de ceux qui, dans le discours et l’action officielles, ne font que gêner. Electron libre de la communauté juive à Strasbourg, il mène depuis des décennies un travail de mémoire tout à fait extraordinaire et puise sa motivation pour ses engagements dans l’Histoire. Médecin-psychiatre, Georges Federmann était traumatisé par la prise de conscience de ce que ses « confrères » de l’ordre médical ont pu commettre comme crime au IIIe Reich – y compris les expériences abjectes menées par des « médecins » nazis, à Auschwitz comme à Strasbourg et ailleurs. Ne supportant pas l’idée que l’un des métiers les plus nobles de l’humanité puisse abuser de son statut pour se transformer en simple agent de régimes criminels et quitter ainsi la voie d’Hippocrate, Georges Federmann a ajouté son engagement associatif et humaniste à sa profession de médecin-psychiatre.

Le film donne, comme c’est maintenant l’habitude dans cette coopération entre Swen de Pauw et Georges Federmann, une vue impressionnante sur ce qu’est la médecine, des perversions auxquelles le corps médical s’est livré, de ce qu’une médecine noble devrait être sans pour autant y parvenir complètement. Déjà distingué par le « Prix de l’Utopie – Roger Camar » cette année à Lorquin, ce film au format brut jettera un malaise – et c’est exactement ce qu’il entend faire.

Le débat qui suivra la projection sera sans aucun doute des plus intéressants, car il unira dans la parole autant les décideurs politiques  – le vice-président de l’Assemblée Nationale Sylvain Waserman et ses deux collègues députés Martine Wonner et Thierry Michel  – que des experts du terrain,les docteurs Alexandre Feltz et Syamak Aghaa Babaei qui présentent tous deux la particularité non seulement d’exercer ce métier dans des conditions souvent extrêmement difficiles, mais d’être aussi conseillers municipaux , et qui connaissent donc les limites de l’action médicale au niveau de la politique locale. Enfin un débat qui devrait dépasser le cadre du « n’y a qu’à » et du « faut qu’on… ».

Rendez-vous donc ce soir, mardi 3 décembre 2019 à 19 heures au CSC du Fossé des Treize, 6 rue Finkmatt.

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