Comme toujours – mesurettes inefficaces

Que ce soit en France, en Allemagne ou dans d'autres pays européens, les mesurettes prises pour soi-disant « combattre le virus » sont toujours les mêmes – l'échec est programmé.

Si nos gouvernements sont incapables de combattre cette pandémie, au moins, ils nous construisent de très beaux systèmes de surveillance totale... Foto: Jordan L'Hôte / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Après avoir dégusté la conférence de presse de Jean Castex et d’Olivier Véran, consolez-vous : ailleurs, ce n’est pas mieux et force est de constater que toutes les « mesurettes » prises dans les différents pays, ne risquent pas de nuire au virus, au contraire. Comme si chaque pays était frappé par son propre virus, chaque pays prend ses propres mesures dont aucune n’a une chance d’aboutir à autre chose que de faire perdurer la présence de ce virus dans nos contrés.

Est-ce que les Vérans, Castex, Lauterbach, Johnson & Cie. y croient eux-mêmes ? Qu’on peut stopper ou ralentir un tel virus en invitant la population à manger assis ? Que le virus s’arrêtera, parce qu’on a plus le droit de manger du pop-corn dans les cinémas ? Que la situation change parce qu’on interdit les feux d’artifice la nuit de la Saint Sylvestre ? Ces « mesurettes », dans différentes configurations, sont appliquées dans leur majorité depuis bientôt deux ans et ce, sans pouvoir stopper la pandémie, au contraire : nous nous trouvons au plus haut de la pandémie depuis ses débuts. Essayer les mêmes choses qui ont déjà échoué par le passé, ce n’est pas exactement prometteur. Mais, au moins, ils sont conséquents – ils continuent à refuser une approche européenne, une harmonisation des mesures et donc, le combat contre la pandémie.

Ce qu’on annonce, n’a rien à voir avec le virus. Les contrôles d’identité seront intensifiés, la 4e dose est déjà programmée, et on « intensifiera la pression sur les personnes non vaccinées ». Rien de surprenant. Sauf que les gouvernements semblent avoir abandonné le combat contre ce virus. Car toutes ces « mesurettes » ont une chose en commun : on veille à ce que la propagation du virus et ses mutations ne soient pas arrêtées, la mobilité des personnes (et donc du virus) est maintenue. Ouf ! Un moment on craignait que cette pandémie puisse être maîtrisée avant que la transformation des états européens en ce nouveau « totalitarisme numérique » ne soit achevée. Mais on peut être rassurés, la mise en œuvre de la surveillance totale est en bonne voie. D’accord, on ne combat plus sérieusement ce virus (probablement en espérant qu’il disparaît tout seul), mais au moins, on aura créé un système d’avenir, un système du citoyens totalement transparent, dirigeable à souhait. Et ce « totalitarisme numérique », on l’aura encore lorsque cette pandémie sera déjà finie depuis un moment.

Le refus de concerter ces « mesurettes » au niveau européen, signifie que les gouvernements européens ne tiennent pas vraiment à combattre cette pandémie. Deux ans de « mesurettes » nationales contre un « ennemi commun », qui est une pandémie mondiale, impossible à combattre au niveau local, régional ou national. Pourquoi alors persiste-t-on à décréter ces « mesurettes » dont on sait qu’elles ne fonctionnent pas ?

Les gouvernements européens affichent tous la même incohérence. Les uns décrètent des confinements, d’autres des couvre-feux, encore d’autres interdisent les rassemblements que d’autres autorisent, chez les uns, les magasins sont ouverts, ailleurs, ils sont fermés ; par ici, on limite les contacts sociaux que l’on autorise ailleurs, c’est le chaos total. Tout, mais pas une concertation européenne, tout, mais pas de vrai combat contre le virus.

Et si vous voulez connaître les règles en Allemagne, sachez que chacun des 16 Länder applique encore et toujours ses propres règles, comme si on avait 16 variants différents qu’il conviendrait de combattre individuellement.

Aucun gouvernement européen fait ce qu’il faudrait faire, mais il y a l’unanimité sur une seule question – aucun des états-membre de l’UE ne prévoit de coopérer avec les partenaires européens pour combattre ensemble, le même virus qui fait des misères. Dommage que l’Europe ne soit d’accord que sur une seule question : est-ce que oui ou non, on se met à combattre ce virus efficacement ? Réponse : non. Mais il ne faut surtout pas demander pourquoi, au risque d’être estampillé « ennemi d’état » et « antivaxx ». Pourtant, ce serait intéressant d’apprendre pourquoi on refuse, après deux ans, la seule approche qui serait prometteuse.

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