Conchita Wurst loin devant Schulz et Juncker

L’Europe s’auto-célèbre dans sa diversité et Conchita Wurst apporte une lueur d’espoir pour l’Europe. Ce que Jean-Claude Juncker et Martin Schulz n’arrivent pas à faire.

"Autriche - 12 points" - lors du Eurovision Song Contest, les Européens ont plébiscité une Europe de la Tolérance. Foto: Albin Olsson / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – La question n’est pas si on aime cette femme à la barbe dense portant un nom étrange ou pas. Mais lors du Eurovision Song Contest à Copenhague, Conchita Wurst a défendu une Europe qui est tellement différente de cette Europe que nous vivons tous les jours que de nombreux spectateurs se sont sentis interpellés par – l’Europe. Après avoir remporté le trophée, Conchita Wurst a même émis un message hautement politique, demandant une Europe de la tolérance, de la paix et de l’entente. En parallèle, l’Europe institutionnelle parle de la «compétition fiscale», se trouve des justifications pour le pas protéger Edward Snowden et ne se rend même pas compte que les Européens voudraient aimer l’Europe au lieu de la subir.

Surprise – Conchita Wurst a remporté ses points dans tous les pays européens, même dans des pays machistes et connus pour leur manque de tolérance vis-à-vis tous ceux qui vivent une sexualité hors de la «norme». Le message de ce vote n’est pas l’expression d’une préférence musicale (si le sujet de la soirée avait été la musique, la France n’aurait pas terminé le concours à la dernière place…), mais le vote lors de cette émission était plus politique qu’on ne le pense.

En amont de ce concours qui autrement se distingue surtout par sa ringardise, plusieurs politiques de l’est de l’Europe avaient vivement protesté contre la participation de Conchita Wurst. En Biélorussie, une pétition avait été lancée pour empêcher l’apparition «insultante» de l’Autrichienne. A Saint Petersbourg, un politique a demandé l’annulation du concours qui, selon lui, n’était autre qu’une «parade européenne des pédés», reprochant au concours d’être une plate-forme pour la «propagande de la homosxualité et de la déchéance spirituelle». Hormis le fait que cette aggressivité vis-à-vis de toute autre orientation sexuelle ferait le bonheur de tout psychologue, ces déclarations venant d’un passé lointain ont suscité une réactions des Européens. Sa chanson «Rise like a Phoenix», malgré son style James Bond, comporte effectivement un message politique que les Européens ont compris et apprécié.

Comme dit, la question n’est pas si on aime ou si on n’aime pas la personne ou la chanson. La question importante est si tout un chacun en Europe est libre de vivre sa vie, sans se laisser dicter ses sentiments par des apparatchiks qui poursuivent avec violence tout ce que le pouvoir n’aime pas.

Conchita Wurst (un nom auquel il faut s’habituer…) a été plébiscité par les Européens. Ainsi, les Européens ont formulé aussi une mission aux politiques européens à deux semaines des élections européennes. On veut une Europe humaniste, tolérante, libre, un espace où chacun peut être heureux à sa façon et les réactions violentes de certains montrent que le pouvoir en place ne s’intéresse que peu à ses valeurs. Ce qui conduit à une question fondamentale : voulons-nous une Europe humaniste ou une «Europe des Marchés».

Le vote de Copenhague donne une réponse claire à cette question – aux politiques d’en prendre note. En lançant lors de la remise du trophée «We are unstoppable» («Personne ne peut nous arrêter»), Conchita Wurst a introduit une nouvelle dimension dans le débat européen. Déjà pour ça, un grand merci à la dame à la barbe !

5 Kommentare zu Conchita Wurst loin devant Schulz et Juncker

  1. Yveline MOEGLEN // 15. Mai 2014 um 12:39 // Antworten

    La « femme à barbe » a bien davantage gagné la première place à l’eurovision par toute la propagande faite avant même le concours que par sa prestation personnelle …. !
    Il était évident que son manager avait envie d’en découdre en mettant « le paquet » sur la com… de cette soirée..
    Ainsi avant même de gagner, « la femme à barbe » gagnait !
    Dire qu’elle défend une certaine Europe …c’est aller un peu vite en besogne !
    On ne peut quand même pas considérer que ce festival « eurovision » malgré le nombre important de téléspectateurs chaque année… soit d’une hauteur intellectuelle équivalente à nos représentants européens !!
    Ce concours est devenu tellement obsolète qu’il a à plusieurs reprises failli être annulé… Il est au fil du temps devenu un jeu mis a disposition des téléspectateurs qui durant une soirée par an s’imaginent avoir le pouvoir d’en découdre… !
    Quant au succès de « la femme à barbe » … là on retourne vraiment au siècle dernier voire à celui d’avant… quand on exhibait des « femmes à barbe » dans les foires… Quel recule… !
    Amalgamer l’affaire Snowden à « la femme à barbe ».. est intellectuellement très réducteur pour Snowden….et dans cette affaire les responsables européens ont simplement respecté les règles que les citoyens électeurs leur demandent de respecter ..
    Le succès de la femme à barbe sera à l’évidence éphémère comme tous les succès de l’Eurovision et heureusement sans aucune incidence sur le comportement des électeurs le 25 mai … pas si stupides que ça !

  2. MON MÉPRIS DE L’HOMOSEXUALITÉ

    Je ne le cache pas : j’ai l’homosexualité en horreur.

    La célébration des hyménées contre-nature m’afflige, me scandalise, me répugne. L’homosexualité m’écoeure plus que jamais en ce siècle car elle y est valorisée, honorée, sacralisée.

    La danse nuptiale entre l’homme et la femme est un théâtre d’envergure cosmique destiné à enrichir le firmament de nouvelles étoiles. Cette chose sainte, saine, glorieuse ne doit pas être parodiée par des pitres stériles qui prennent leur misère pour un trésor.

    Deux mêmes sexes qui se rencontrent se neutralisent. Ce qui en sort n’est pas de l’amour mais du mensonge, du néant, du vent, des fumées nocives qui nient l’ordre universel.

    Rien de plus beau que l’union d’un homme et d’une femme. Le reste n’est que perversions d’esprits corrompus, aberrations d’esthètes tordus, faiblesses de civilisations décadentes.

    Le rapprochement de deux mêmes sexes est une absurdité, une anomalie, un dérèglement. Une abomination quand ce n’est plus caché mais revendiqué, lorsque la honte devient fierté, dés que le silence de la décence devient cri d’impudicité !

    Les fleurs sont faites pour recevoir les butineuses, le papillon pour voler vers le soleil, .le jour pour compléter la nuit. De même, l’homme est fait pour se trouver dans la femme tout comme la femme est conçue pour attirer l’homme. Cela tombe sous le sens.

    L’homosexualité est une voie sans issue, un échec, un non-sens, une terre sans espoir où viennent s’échouer les graines malades.

    Dans ce monde si confus y a les esprits malléables, les coeurs tièdes, dociles, les petits tempéraments aux réflexions molles, aux idées pré-mâchées qui sans sourciller adoptent les modes, les moeurs du moment, se laissant emporter par tous les courants, acceptent les couleurs du temps, singent leurs idoles, leurs chef ou suivent simplement les lois temporelles tels des caniches, et puis il y a les autres, les âmes intègres comme moi qui refusent d’avaler le vinaigre que certains clowns aimeraient faire passer pour du nectar

    Oui j’ai l’homosexualité en horreur et je le revendique sans peur ni frein ni aucun scrupule, indifférent aux folies de l’époque, avec toute ma conscience, ma liberté et ma lumière.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    • Kai Littmann // 2. August 2015 um 18:15 // Antworten

      J’ai autorisé ce commentaire uniquement par souci de soigner la diversité des opinions. Inutile de dire que je ne partage en rien cette attitude digne du 19e siècle. Si chacun est libre de penser ce qu’il veut, force est de constater que nous vivons au 21e siècle où de telles idées devraient être dépassées… Respectueusement Kai Littmann

  3. Kai Littmann,

    La justesse des idées demeure, indépendamment des siècles qui passent. Le fait d’être au 21 ième siècle ne signifie pas que toute idée nouvelle doit être accepté sous prétexte que nous sommes au 21 ième siècle. Si la pédophilie avait réussi à passer dans mes moeurs sous les pressions des gauchistes décadents dans les années 1970 vous l’auriez glorifiée comme vous semblez glorifier la déviance homosexuelle aujourd’hui…

    Une abomination restera une abomination, quels que soient les siècles, les latitudes, les croyances.

    Sous prétexte de modernité je ne veux pas gober toutes les hérésies. Seuls les faibles, les lâches, les suiveurs acceptent les idées perverses, pas moi.

    Raphaël Zacharie de IZARRA

    • Kai Littmann // 22. August 2015 um 17:06 // Antworten

      Vous êtes, bien sûr, libre de penser ce que vous voulez. Si le simple fait d’évoquer l’existence de l’homosexualité vous met dans un tel état, mieux vaut lire des écrit officiels de l’église catholique à ce moment-là. Ce que vous appelez “idées perverses”, c’est le mode de vie choisi par de millions de personnes dans le monde (et ce, malgré toutes les interdictions, repressions, poursuites etc.) depuis des millénaires. Personne ne vous oblige à adhérer à quoi que ce soit, mais un peu de largeur d’esprit ne fait pas mal à personne. Ceci dit, je crains autant le fondamentalisme chrétien que le fondamentalisme musulman. L’extrémisme n’a jamais contribué à un monde meilleur, plus paisible et axé sur le vivre ensemble. Respectueusement, Kai Littmann

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