Coronavirus – quand le ‘stammtisch’ s’en empare…

Le coronavirus s'est installé chez nous comme presque partout ailleurs et au lieu d'écouter les experts et scientifiques, le 'stammtisch' donne maintenant les consignes...

Deux membres de la commission "mesures sanitaires" du dernier congrès de virologie à Gnôleville. Foto: Eduard Pfyffer / Düsseldorfer Auktionshaus / Wikimedia Commons / PD

(KL) – Le ‘stammtisch’ en a marre. Plus envie d’écouter toutes ces âneries sur le coronavirus qui, selon l’humeur, est soit une saloperie du gouvernement français pour faire gober le 49.3 ou pour pouvoir reporter les élections municipales ; soit un complot pour réduire la population mondiale ; soit une stratégie pour affaiblir la Chine. Et dans tous les cas de figure, « cela ne nous regarde pas ». Pourtant, il est si facile d’obtenir les « bonnes » informations qui sont publiées quotidiennement par l’Organisation Mondiale de la Santé qui, elle, agit non seulement sans intérêt politique, mais dispose aussi de l’intégralité des informations en provenance des pays affectés.

« N’importe quelle grippe est plus dangereuse », peut-on lire sur les réseaux sociaux ; ou encore : « et les personnes qui meurent de faim (ou de la pollution, des attaques de requins ou des accidents de la route, au choix), ça n’intéresse personne ?! » – Et franchement, on peut se poser la question du rapport avec cette pandémie, qui est une réalité, et non pas un fantasme de néo-fascistes qui veulent nous brimer.

Evidemment, beaucoup de questions se posent à propos de ce virus ; et force est de constater que nous n’en savons toujours que peu de choses. Visiblement, il se comporte de différentes façons dans les différentes régions du monde ; visiblement, il peut contaminer une personne sans que celle-ci ne présente de symptômes, visiblement, une personne contaminée et guérie peut être contaminée une deuxième fois. Les chaînes de contamination ne sont pas claires, et puisque nous manquons à ce point d’éléments, il n’y a qu’une chose à faire – ne plus écouter les « virologues du ‘stammtisch’ », mais suivre les communications de l’OMS et surtout, appliquer à la lettre les consignes d’hygiène (ce qui, de manière générale, ne ferait pas du mal à certains héros du ‘stammtisch’, de toute façon…).

Ces gestes d’hygiène ne coûtent rien et peuvent, si tout le monde les applique, freiner la propagation du virus, ce qui donnerait un peu plus de temps aux scientifiques pour développer une thérapie et un vaccin contre le Covid-19. Se laver très souvent les mains avec du savon, en insistant sur la paume de la main, sur les endroits entre les doigts, sur le pouce et sur le dessus de la main – un tel lavage soigneux prend une petite minute. Eviter de serrer les mains ou de faire la bise, garder un mètre de distance avec d’autres personnes, surtout là où il y a beaucoup de gens : tout cela ne mange pas du pain, et peut contribuer à un ralentissement de la propagation de ce virus.

Appeler les gens, comme le font certains politiques qui tentent de nous faire croire que « tout est sous contrôle » ou des protagonistes du ‘stammtisch’, à ignorer les mises en garde et à ne pas appliquer ces quelques règles de base n’est pas un signe de courage, mais de la bêtise pure et dure.

Evidemment, il ne faut pas tomber dans la panique, mais se laver les mains et éviter des contacts trop rapprochés, ce n’est pas de la panique, mais une mesure de précaution que l’on devrait appliquer, en principe – toujours. Inciter à des comportements négligents, en revanche, est franchement irresponsable. On peut se laver les mains et ne pas se serrer les mains sans panique, mais en personne responsable qui contribue à la tentative de freiner un peu ce virus dont personne ne sait comment il va évoluer.

Vous trouverez les informations qui devraient vous intéresser non pas sur les réseaux sociaux et pas non plus au comptoir du bistrot du coin, mais en cliquant sur CE LIEN qui vous mène tout droit sur le site de l’Organisation Mondiale de la Santé. Où, aussi incroyable que cela puisse paraître, à l’OMS, on en sait un peu plus que le ‘stammtisch’ surchauffé…

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