Culture : les acteurs strasbourgeois entre innovation et inertie

Triste anniversaire que fête cette seconde semaine de mars le monde de la culture. Lui, d'ordinaire si bouillonnant, s'est vu, il y a un an, mis sous cloche. À Strasbourg, les initiatives pour le maintenir à flot, naviguent entre les consignes sanitaires.

Quand est-ce qu'on retrouvera un Opéra du Rhin ouvert à nouveau ? Foto: Aloïs Peiffer / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(Marine Dumény) – Prenons comme premier exemple l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg (OPS). Sa programmation annulée jusqu’au 31 mars, il sollicite son public et lui propose La Gran Partita de Mozart en ligne. Partition à la fois jouée et dansée par l’Opéra National du Rhin.

De nombreux concerts sont à découvrir en ligne et ce, sur medici.tv, Accent 4 , Radio Classique ou encore France Musique. Côté musique, certains lieux de cultes accueillent chorales, musiciens et chanteurs pendant leurs offices.

Les musées de Strasbourg sont désormais accessibles depuis le salon, en attendant de pouvoir déambuler de nouveau en leur sein. Ils offrent la possibilité de découvrir, sous forme de visites virtuelles sur leur site internet, les expositions passées comme Fantasmagorie ou Goethe à Strasbourg. Julie Barth, chargée de communication des Musées de la Ville, informe d’ailleurs d’une reconduction « fort probable » de ce procédé en cas de pérennisation de la situation actuelle. De quoi continuer à se cultiver.

Les galeries d’art sont, elles aussi, dépendantes des normes sanitaires. À Apollonia, centre culturel à Strasbourg-Robertsau, la configuration est primordiale. L’organisation rigoureuse  et l’ouverture d’une zone d’expo-vente permettent de gérer le flux des visiteurs dans le respect des consignes. Rêver de la Terre aux Étoiles, exposition sur les origines de la création et les liens entre arts primitifs et contemporains, ouvre ses portes sur l’Espace Apollonia situé en face du Lieu d’Europe le 1er avril 2021.

Artistes en péril – Si repenser sa façon de se cultiver permet de faire vivre la culture strasbourgeoise, elle ne met pas à l’abri tous les artistes. Peinture, cinéma, théâtre, photographie, écriture, ou encore danse, tous les domaines sont touchés. De la scène à la rue, des galeries aux arts du cirque, nombreux sont ceux qui passent entre les mailles du filet des réductions de cotisations pour l’URSSAF ou des fonds de solidarité. Et se voient obligés de se reconvertir pour se nourrir.

Pour faire face à cette étiquette « non essentiels », artistes et monde de la culture font front. Alors, les mouvements de soutien et de « déconfinement » de la culture, comme la marche nationale organisée ce dimanche 14 mars pour déposer des fleurs devant les lieux culturels par le « collectif du 23 janvier », enflent.

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