David Cameron : la voie rapide vers le «Brexit» ?

Le Premier Ministre britannique veut avancer le référendum sur la sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne à 2016. Pour que Angela Merkel puisse l’aider.

Le gars à gauche veut davantage profiter de l'Europe. Pour cela, il a besoin de la fille à droite - elle sait comment s'y prendre... Foto: Sebastian Zwez / www.securityconference.de / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – David Cameron est pressé d’organiser son référendum sur la sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne. Initialement prévu pour 2017, il souhaite maintenant aller plus vite et organiser ce référendum décisif pour l’avenir de l’Union déjà en 2016. La raison : avant ce référendum, il veut négocier une série de traitements de faveur pour la Grande Bretagne et pour réussir cela, il a besoin d’une chancelière allemande Angela Merkel. Or, en 2017, l’Allemagne votera aussi et en vue des scandales actuels en Allemagne, rien n’est moins sûr qu’une réélection de cette chancelière qui aura du mal à se défaire d’ici là de sa nouvelle image de «traitre pour le compte des Etats-Unis».

«Nous n‘avons jamais dit que la date de 2017 était figée», disait, selon The Guardian, un proche de David Cameron. Ce dernier entend faire voter le «House of Commons» rapidement une loi l’autorisant d’organiser ce référendum en été ou à la rentrée 2016, ce qui lui donnerait un avantage considérable. Dès que la date de ce référendum sera fixée, il pourra commencer à mettre l’UE sous pression. Car dans le fond, et à l’instar de Maggie Thatcher, Cameron ne veut pas sortir de l’UE, mais il veut négocier des avantages considérables. On se souvient du célèbre «I want my money back» thatcherien…

Pour que cela puisse marcher, Cameron a besoin du soutien allemand. D’un soutien d’une chancelière totalement acquise à la cause des marchés financiers, exécutant les souhaits de l’axe Londres-Washington. Concernant l’Union Européenne, la chancelière n’est pas à une trahison près, donc, on peut s’imaginer qu’elle soutiendrait à tout prix les souhaits britanniques. Ce «à tout prix» risque de coûter très cher à l’Union Européenne.

Mais l’Europe doit commencer à apprendre à se défendre contre des protagonistes comme David Cameron et Angela Merkel qui considèrent l’Union comme une sorte de self-service qui ne sert qu’à satisfaire leurs propres souhaits. L’Union Européenne est composée de 28 états qui, théoriquement, forment une communauté de solidarité. Même si plus personne n’ose encore prononcer l’expression «valeurs communes», il devrait s’agit exactement de cela en Europe.

Angela Merkel qui se plait dans le rôle de «la femme la plus puissante du monde», n’a plus de crédit en Europe. Sa politique d’austérité ayant profité au secteur financier allemand, en ruinant les pays du sud de l’Europe, sa trahison de l’Union par l’espionnage pour le compte des Etats-Unis, son absence totale dans des débats tels que la politique en matière de réfugiés – cette femme n’est pas «Mutti», mais un danger pour l’Europe. Il faudra l’empêcher de jouer un rôle dans les discussions qui viendront entre la Grande Bretagne et l’Union et il faudra que les états-membres coupent court à toute tentative britannique de mettre l’Union sous pression sous la menace d’un «Brexit». Au «I want my money back», il n’y a qu’une seule réponse de possible : «The same rules apply for everybody». Aus 28 de veiller à ce que la chancelière allemande ne sabote pas cette règle d’or de l’UE, même si elle devait recevoir des ordres de Washington pour le faire…

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