De la lecture pour ceux qui nient l’existence du virus…

La situation dans les hôpitaux allemands devient de plus en plus alarmante. Et ce, bien avant le pic de la « 5e » vague et au moment où le nouveau variant « Omicron » arrive aussi en Allemagne.

Les lits en soins intensifs deviennent de plus en plus rares en Allemagne. Foto: Frank C. Müller, Baden-Baden / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Aussi incroyable que ça puisse paraître, il y en a toujours qui nient l’existence du coronavirus et de ses variants et qui pensent que toute cette pandémie que nous endurons depuis deux ans, n’est qu’un « hoax » orchestré par des puissances sinistres qui visent un nouvel ordre mondial. Mais ceux qui pensent sérieusement que ce virus n’existe pas, devraient lire ceci : les trois quarts des hôpitaux allemands doivent déjà reporter des interventions chirurgicales qui sont déprogrammées pour garder des ressources pour faire face à ce qui arrivera en Allemagne ces prochains jours et semaines.

Deux catégories de malades sont particulièrement affectées par la pression qui pèse sur les hôpitaux allemands : les cancéreux et les personnes souffrant de maladies orthopédiques. La plupart des interventions programmables (donc, hors cas d’urgence), sont déprogrammées et reportées à une date ultérieure. A un moment où plus que 16% des lits en soins intensifs sont libres en Allemagne, la pression augmente quotidiennement.

Selon la Société Allemande des Hôpitaux, la situation devient dramatique. Le président de cette organisation, Gerald Gaß, explique que la déprogrammation des interventions conduit à des « contraintes physiques et psychologiques chez les patients concernés ». Mais les hôpitaux allemands, dont les trois quarts ne fonctionnent plus « normalement », n’ont d’autres choix pour pouvoir continuer à s’occuper des patients Covid qui arrivent de plus en plus nombreux.

En plus, l’Allemagne se trouve dans une situation où bon nombre des interventions programmées actuellement, sont en réalité des interventions déjà reportées lors des premières vagues. Ces reports à répétition peuvent avoir des conséquences graves, surtout en ce qui concerne les cancéreux dont la maladie peut s’aggraver en attendant une nouvelle programmation.

En attendant que la « 5e vague » et le nouveau variant remplissent à nouveau les derniers lits en soins intensifs, le monde médical en Allemagne discute des questions éthiques en rapport avec le « triage », donc, la décision quel patient soigner et quel patient laisser sans soins.

La pression sur les hôpitaux ne cesse d’augmenter. Les prochaines semaines seront de plus en plus difficiles.

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