De l’argent, il y en a…

La chancelière allemande Angela Merkel veut presque doubler les dépenses militaires allemandes – de 34 milliards à 60 milliards d’euros. Et après, on nous dit que les caisses sont vides…

Ces mains voudraient signer les commandes pour 60 milliards d'euros - pour des armes. Foto: Armin Linnartz / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – « Face aux nouvelles menaces, l’objectif de dépenser 2% du budget allemand pour la défense est partagé par l’ensemble des membres du gouvernement », disait Angela Merkel dans le cadre des consultations germano-polonaises – et elle avait tort. Son partenaire de la « Grande Coalition » ne partage pas du tout cette position.

Le vice-président du SPD, Ralf Stegner, a déclaré « nous n’avons pas besoin de rouler les mécaniques au niveau de l’OTAN, mais nous avons besoin de nouvelles initiatives pour la paix et la détente entre les pays. Au lieu de dépenser encore des milliards pour l’armée, on ferait mieux d’utiliser cet argent pour des projets d’éducation et d’intégration. »

Même son de cloche chez le vice-chancelier et chef du SPD, Sigmar Gabriel. « Nous sommes à nouveau dans une logique que j’ai connu quand j’étais jeune : on ne parle plus que de la question qui dépense plus pour l’armement », a-t-il déclaré. En ajoutant « nous devons sortir de cette logique ».

Actuellement, l’Allemagne dépense 34,3 milliards d’euros pour la défense, ce qui correspond à 1,2% de son PIB. Toutefois, en 2014, l’OTAN avait décidé que ses états-membres devraient dépenser 2% de leur PIB pour la défense – pour l’Allemagne, cela voudrai dire plus de 60 milliards d’euros. D’ici 2020, la chancelière veut augmenter les dépenses militaires déjà à 39,2 milliards d’euros et ce, à un moment où on nous dit que les caisses sont vides.

Il convient également de mettre ces chiffres en relation avec d’autres dépenses. Cette semaine, lors de la « Journée Mondiale des Réfugiés », nous avons appris que l’UE donne 1 milliard d’euros pour l’accueil des réfugiés. 1 milliard. Comparé aux budgets militaires, force est de constater que la logique de la guerre a pris le dessus. Il serait temps de changer cela.

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