Demandez aux producteurs de lait si on a besoin de l’UE…

Sans les aides de l'Union Européenne, faudrait s'habituer à boire son café sans lait... Foto: fdecomite / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(WB) – Les producteurs de lait européens ont des soucis. D’une part, ils produisent trop de lait et d’autre part, ils ne touchent pas assez d’argent pour leur produit pour que cette activité soit rentable. Sans les subventions européennes, les consommateurs européens devraient faire face à une pénurie laitière et par conséquent, à des prix très élevés. Heureusement qu’il y a l’Union Européenne pour soutenir ce secteur important.

Actuellement, les producteurs de lait allemands touchent environ 20 cents par litre – la pression des grandes enseignes se fait ressentir à tous les niveaux et ce sont ces grandes enseignes qui dictent les prix. Selon les fédérations, il faudrait que les producteurs touchent le double, donc 40 cents par litre, pour qu’ils puissent vivre correctement de leur travail. Et puisque le marché refuse de payer ce prix, le salut vient – de l’Europe.

En ce qui concerne les producteurs de lait allemands, les aides seront carrément doublées, de 58 millions d’euros à 116 millions d’euros. Du moins, c’est ce que le ministre fédéral de l’agriculture, Christian Schmidt, a annoncé dans une interview. Le but de cette augmentation des subventions ? « La mesure poursuit deux objectifs », explique le ministre, « d’une part, nous voulons améliorer la trésorerie des producteurs et nous voulons donner une impulsion pour que les producteurs produisent moins » – pour que les prix restent stables.

Sans l’intervention massive de la part de l’Union Européenne, le secteur laitier serait en péril en Europe. En voilà un exemple pourquoi nous avons besoin de l’UE et d’une politique commune européenne. Il est facile de critiquer l’Union Européenne, il est facile de jouer la carte nationaliste, mais il y a de nombreux secteurs qui ne tourneraient plus sans une politique agricole commune (PAC). Heureusement que nous avons l’Europe – dommage que nous ne faisons pas assez d’efforts pour améliorer ses structures.