Démissions : Que se passe-t-il au «Parti Fédéraliste Européen» ?

La «Section Grand Est» du «Parti Fédéraliste Européen» traverse actuellement une phase difficile marquée par plusieurs démissions. Et le sentiment d’un grand gâchis.

Coup dur pour le "Parti Fédéraliste Européen" - Gérard Bouquet et Norma Serpin viennent de quitter la "Section Grand Est" du parti. Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – A un moment où tout le monde constate que les partis dits «populaires» sont sur le point de définitivement échouer, à un moment où les partis extrémistes connaissent un essor qui n’est pas du à une «extrémisation» des électeurs, mais au manque d’alternatives, on est tenté de se tourner vers des petits partis. Comme le «Parti Fédéraliste Européen» (PFE), un parti qui n’est ni de droite, ni de gauche, mais animé par l’idée européenne. Mais ce parti qui avait autant participé aux élections européennes qu’aux élections sénatoriales, est en train de vivre une phase difficile dans sa «Section Grand Est». En effet, trois de ses militants des plus actifs viennent de jeter l’éponge.

Dans un communiqué de presse, Norma Serpin, bien connue dans le transfrontalier franco-allemand, vient d’annoncer sa démission de la section, tout en soulignant qu’elle poursuivra son engagement dans la section «Sud-Est» de son parti. Cette démission fait suite à deux autres démissions, celle de Véronique Risser et de Gérard Bouquet qui lui, siège au Conseil Municipal de Schiltigheim et au Conseil d’Eurodistrict.

Dans son communiqué, Norma Serpin parle de «fortes divergences sur la ligne politique» et de «dysfonctionnements dans la gouvernance et l‘animation» de la «section Grand Est». Dommage, car le PFE aurait pu connaitre un succès croissant dans la capitale européenne, là où les électeurs devraient, par définition, avoir une fibre plus européenne qu’ailleurs. Est-ce que le Président de cette section du Grand Est, le Comte d’Andlau, serait celui qui aura coupé l’envie aux démissionnaires ? Est-ce que les débats virulents autour de la réforme territoriale seraient à l’origine de cette évolution ?

Nous assistons à ce qui arrive à beaucoup de nouvelles formations politiques. Il suffit de penser aux «Pirates» qui eux, un moment donné, étaient considérés comme de véritables porteurs d’espoirs. Mais fédérer des gens arrivants de différents bords politiques, ce n’est pas une chose facile. Il faut satisfaire les «égos» de différents acteurs, il faut trouver une ligne politique commune, il faut se positionner par rapport aux dossiers d’actualité et aux questions fondamentales. Ce qui, de nos jours, n’est pas une chose facile.

Pourtant, on avait l’impression que le PFE avait réussi à faire le plus gros du travail en décrochant ses premiers sièges comme celui de Gérard Bouquet à Schiltigheim. Dommage, car ceux qui connaissent Gérard Bouquet et Norma Serpin savent que ces deux aient toujours défendu non seulement la cause européenne, mais aussi la cause franco-allemande. Dans ce contexte, il semble être un grand gâchis que ces deux personnalités du Rhin Supérieur devront désormais lutter aux côtés d’Alain Malégarie dans le Sud-Est, même si ce dernier est, comme le souligne Norma Serpin, une «personnalité européenne reconnue et fortement engagée dans la promotion d’une Europe politique forte et solidaire». Mais lutter pour le franco-allemand dans le Sud-Est ?! Décidément, la politique est un domaine bien compliqué à comprendre…

1 Kommentar zu Démissions : Que se passe-t-il au «Parti Fédéraliste Européen» ?

  1. C’est bien dommage que le plus noble des projets politiques actuels doive céder devant un rêve de conte de fée ou de prince de pacotille qui font encore rêver quelques naïfs impénitents.
    Il faut poursuivre sous une autre forme comme ” le vrai parti fédéraliste du Grand-Est ou de l’ALCA ?.” Les régionales de sont en rien responsables de ces scissions si ce n’est qu’elles ont favorisé des alliances contre nature, par vaniteuses ambitions.

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