Des éoliennes pour La Gomera

Les montagnes à l’arrière de San Sebastián de La Gomera vont accueillir cinq éoliennes sur deux sites. Foto: Jean-Marc Claus / CC-BY 2.0

(Jean-Marc Claus) – Comme l’a annoncé fin juin Ángel Víctor Torres Pérez, le Président du Gouvernement des Canaries, en collaboration avec le Cabildo Insular de La Gomera, gouvernement local présidé par Casimiro Curbelo Curbelo, la construction de cinq parcs éoliens est lancée. L’objectif consiste à non seulement rendre l’île autonome en matière de production d’électricité, mais aussi d’en exporter, car un câble sous-marin la reliera à Tenerife, distante de 25 miles nautiques, soit environ 47 km.

La Gomera ambitionne la durabilité environnementale et énergétique, comme le rapporte la déclaration du Cabildo Insular, ce qui la place dans la même ligne qu’El Hierro, île voisine et la plus à l’Ouest de l’archipel. A la différence près que La Gomera est plus fréquentée, mais avec pour point commun, un relief aussi très abrupte.

Pour les 12 mégawatts attendus de ces installations, 17 millions d’Euros sont investis et cela permettra la réduction de 23.000 tonnes d’émissions de CO2. Un investissement représentant 3,7% des 466 millions d’Euros alloués à la stratégie énergétique durable des Îles Canaries, et destiné à une population représentant environ 1% de celle de l’archipel. Population à laquelle s’ajoutent les touristes qui doivent, depuis plusieurs années, s’accommoder de mesures écoresponsables, comme par exemple le non changement systématique des draps et serviettes dans les hôtels, afin de préserver la ressource hydrique.

Même si la capitale San Sebastián de La Gomera ne manque pas de lieux festifs, d’une manière générale, on ne vient pas sur l’île pour faire la fête, contrairement à Tenerife ou Gran Canaria. Appelée par les Allemands « die grüne Insel » et les Anglais « Hippies Island », cette île combine bien les deux caractéristiques en voulant demeurer la plus intacte et la plus proche de la nature possible. Séjourner à La Gomera, en dehors de sa capitale, c’est pour beaucoup de touristes, sillonner l’île en voiture de location ou en bus et surtout, la découvrir à pied ou alors à vélo pour ceux qui ont des mollets d’acier.

Des actions telles que la restauration de la centrale hydroélectrique de Monforte et la promotion du photovoltaïque, vont dans le sens de l’autonomie énergétique et de la réduction de l’émission de gaz à effets de serre. Le groupe EOENER, à l’œuvre dans l’archipel depuis vingt ans, est chargé de l’installation des parcs éoliens. Cinq éoliennes vont être montées en deux endroits de la municipalité de San Sebastián de La Gomera. Ce qui sera le début d’un grand chantier faisant changer quelque peu la physionomie de l’île, mais lui permettant d’atteindre ses objectifs de décarbonation.