Des panneaux solaires en pleine neige !

Ce réservoir sert également de centrale solaire flottante, au beau milieu des Alpes suisses.

On peut produire de l'énergie même à des endroits assez invraisemblables... Foto: MattiPaavola / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(Lyacine Boulakhras) – Non seulement ce projet énergétique en haute altitude offre des vues époustouflantes, mais il a remporté le prestigieux prix suisse du « Watt d’Or », en tant que meilleure innovation en matière d’énergie renouvelable 2020. La centrale est située sur le réservoir du lac des Toules en Valais, en Suisse, à une altitude de 1 800 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Ce lac sert déjà de centrale hydroélectrique, mais récolte maintenant de l’énergie solaire supplémentaire. Haut dans les montagnes suisses, l’atmosphère est moins saturée en oxygène, le rayonnement solaire plus fort, et en hiver, la neige peut refléter la lumière du soleil.

« Romande Energie » est l’entreprise à l’origine du projet. Selon les fondateurs, les conditions alpines uniques sont ce qui permet aux panneaux solaires d’agir si efficacement. Elles peuvent récolter 50% d’énergie en plus que les centrales solaires flottantes similaires à basse altitude.

« Le projet pilote a une production de plus ou moins 800 Mwh par an, ce qui représente les besoins énergétiques de 225 ménages », explique le chef de projet Guillaume Fuchs. La station est constituée de 36 barges flottantes, avec plus de 2 000 mètres carrés de cellules solaires.

Les centrales solaires flottantes à haute altitude sont-elles l’avenir ? – Les deux entreprises suisses impliquées, « Romande Energie » et « ABB Schweiz », ont finalisé les travaux en décembre 2019. « Notre projet est d’abord d’étendre ce projet sur le lac des Toules, mais aussi de dupliquer ce genre de technologie sur un autre lac », précise Fuchs.

Ils ont certainement du potentiel. Cependant, le projet pilote doit d’abord prouver qu’il est réalisable sur une période d’essai de deux ans. Le développement et la mise en œuvre ont coûté ensemble plus de 2,2 millions d’euros. Au total, ce processus a pris six ans et dix mois pour que les panneaux flottants soient opérationnels dans des conditions alpines.

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