Die Linke remet la légitimité des institutions européennes en question

Pour le chef des Die Linke Bernd Riexinger, les institutions européennes ne sont pas suffisamment légitimées démocratiquement. Comme le montre l’exemple de la crise grecque.

Est-ce que l'Europe démocratique a vraiment besoin d'institutions comme la Commission Européenne ? Foto: Stéphane Mignon / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(KL) – Bernd Riexinger, qui dirige avec Sarah Wagnenknecht le parti gauche Die Linke, ne mâche pas ses mots. «Sans avoir été élus démocratiquement, les institutions européennes mènent une seule politique et disposent d‘un pouvoir qui dépasse de loin celui des états européens», a-t-il dit. «Les institutions ont accumulé un pouvoir extraordinaire et nous ne devons pas accepter cela. Il convient de songer à une reconstruction démocratique de l‘Europe et nous, en tant que parti de gauche, devons mener ce débat».

On sent le vent nouveau que la crise grecque a fait souffler sur l’Europe. Ils sont de plus en plus nombreux à se poser des questions sur une Europe qui, pendant des décennies, a fonctionné comme elle l’entendait, sans être trop dérangée par les citoyens. Mais la multiplication de dysfonctionnements, de crises «faites maison», font réfléchir de nombreux citoyens. Ajoutez à cela la crise des réfugiés, la défaillance européennes dans les questions humanitaires et les négociations étranges sur le TTIP et la construction européenne commence à poser plus de questions qu’elle ne fournit de réponses.

En regardant les différentes institutions européennes, on comprend la démarche de Die Linke. Le Conseil Européen réunit les chefs de gouvernement des 28 états-membres de l’Union, la Commission Européenne est la seule institution autorisée à initier le processus législatif européen, le Parlement Européen est la seule institutions démocratiquement élue et ses pouvoirs sont limités, le Conseil de l’Europe n’a strictement aucun pouvoir, la zone Euro commence à diriger l’Europe économique – plus personne n’y comprend encore quelque chose. Comptez encore d’innombrables agences européennes et d‘autres administrations, et l’Europe se présente comme un monstre administratif qui mène une politique qui, de plus en plus souvent, n’a plus rien à voir avec les réalités et soucis des 500 millions de citoyens et citoyennes.

Depuis l’émergence de formations politiques comme la Syriza ou Podemos, les gens se rendent compte qu’il soit admissible de poser des questions. Et de rêver d’une autre Europe, plus démocratique, plus transparente et plus proche des gens. Pourquoi pas une Europe effectivement dirigée par un Parlement Européen, directement élu par les européens, aux compétences élargies et élisant en son sein, comme dans les parlements nationaux, ses «commissaires» ou ministres ? Ce qui nous conduit droit vers les «Etats-Unis de l‘Europe», ce qui rendrait la politique européenne plus directe, plus efficace, moins onéreuses et qui sait, plus humaine ?

Les débats ainsi déclenchés ne peuvent être que bénéfiques pour la démocratie européenne. Force est de constater que le débat sur la nature de la démocratie européenne n’a pas été mené ces dernières années – il est grand temps de le relancer. Avant que l’Europe ne se désintègre en perdant toute crédibilité auprès de ceux qui devraient compter le plus – les citoyens et citoyennes européens.

1 Kommentar zu Die Linke remet la légitimité des institutions européennes en question

  1. D’accord, einsverstanden, OK sauf que, en dépit de carences démocratiques, le démos càd les citoyens sont les premiers responsables. Le Conseil Européen disons le Sommet est constitué par les élus; la Commission est désignée par des élus et adoubée par le Parlement qui, s’il n’a pas l’initiative, a un pouvoir de contrôle et même de sanction, les eurodéputés sont élus directement..
    Si c’est une démocratie pyramidale non censitaire ( quand même)elle se fonde sur les citoyens trop sensibles aux pouvoirs locaux ou nationaux qu’ils se sont donnés élisant par exemple des eurodéputés peu au fait des questions européennes, suspendus à leur parachute après un échec.
    Ces lots de consolation sont distribués par les citoyens aussi. Un maître mot :” il n’y a de démocratie qu’ECLAiREE et çà c’est la tâche de l’école, des associations, des partis et surtout de la presse qui considère encore que les sujets concernant l’Europe ne sont pas ” porteurs” sauf quand elle est en grande difficulté. Une démocratie véritable se mérite.

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