Discriminations – la ville de Freiburg réagit

Suite à l'interdiction d'accès de réfugiés à certaines discothèques à Freiburg, la ville réagit et annonce une table ronde avec les responsables.

Freiburg by night - vraiment dangereux ? La police n'a pas enregistré beaucoup de plaintes. Foto: (c) Jörgens / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Jusqu’alors, la ville de Freiburg était exemplaire en ce qui concerne l’accueil des réfugiés. Le maire adjoint en charge des affaires sociales, culturelles et de l’intégration, Ulrich von Kirchbach (SPD), s’est engagé personnellement dès le premier jour en multipliant projets, interventions, rencontres – et il était carrément choqué par l’annonce de plusieurs propriétaires de discothèques qui avaient annoncé vouloir fermer leurs portes aux réfugiés, invoquant de nombreux incidents de nature criminelle avec cette clientèle. Maintenant, Ulrich von Kirchbach veut rapidement organiser une table ronde avec tous les acteurs de ce dossier pour élucider la situation.

Car si les propriétaires parlent de «nombreux incidents», la police fribourgeoise indique qu’aucune plainte n’ait été déposée à ce jour, ce qui laisse penser qu’il pourrait s’agir d’une mesure visant à exclure une clientèle qui n’a pas l’habitude de sortir les gros billets lors d’une sortie en boite. Toutefois, une telle interdiction généralisée constitue une discrimination qui elle, est interdite par la loi.

Les proriétaires des discothèques parlent d’harcelement sexuel, de vols, de violences. Etonnant que face à des reproches aussi graves, les victimes ne se soient pas adressées à la police pour porter plainte, étonnant que les discothèques n’aient pas fait intervenir la police lors de ces présumés incidents.

Bien entendu, parmi les réfugiés, il y a, comme dans toute communauté humaine, des gens qui se comportent bien (la grande majorité) et ceux qui se comportent mal. C’est logique. Il en est de même avec nous. Mais, comme dit Ulrich von Kirchbach, «on ne peut pas punir toute une communauté pour les mauvais comportements de certains individus». Ceci dit, en cas d’incident, il est indiqué d’appliquer une «politique zéro tolérance» – et les propriétaires des discothèques pourraient parfaitement réagir en interdisant l’accès à leurs établissements à des individus au comportement peu correct et, dans des cas plus grave, faire intervenir la police. Sans pour autant discriminer toute une communauté de réfugiés.

Ce qui étonne, c’est que la fédération des gastronomes, la DEHOGA, a déclaré qu’il n’y a eu que rarement des problèmes avec «des étrangers» dans les discothèques. «Il ne s’agit certainement pas d’un phénomène massif», a dit un porte-parole de cette fédération. Le doute subsiste alors et il faut espérer que la «Table Ronde» à laquelle Ulrich von Kirchbach invitera rapidement, donnera des résultats. A suivre.

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