Douze bons apôtres en quête d’un vrai chef ?

Qui conduira les fidèles à une Europe Fédérale, même progressivement, vers de nouvelles perspectives salvatrices, in extremis? Tusk, Juncker ou quel chef d’Etat prestigieux, s’il en est ? Le Conseil Européen a lieu les 18 et 19 février. Passage très dangereux (emergency) !

Est-ce que les députés français auront leur mot à dire sur la question du "Brexit" ou du "Bremain" ? Foto: www.deputes-socialistes.eu

(Par Antoine Spohr) – De plus, bien que le Parlement Européen ne soit pas sollicité, il faudrait encore que de très nombreux collègues parlementaires exercent une véritable pression sur les gouvernements (nationaux !) pour que les eurodéputés socialistes et radicaux, parviennent à «désormais réinsuffler le sens de l’intérêt général à la construction européenne, notamment en franchissant un nouveau pas dans l’intégration économique, sociale et politique des pays ayant la monnaie unique en partage : création d’un Parlement de la zone euro, avènement d’un budget doté d’une capacité d’investissement au service du développement durable, ressources propres, convergence fiscale et sociale notamment.» Ils appellent ainsi les vrais européens, respectueux de la volonté des pères fondateurs à s’engager avec détermination.

Ils étaient une douzaine à signer le 3 février dernier, un communiqué dont ces lignes sont tirées. 12 eurodéputés de la majorité, en l’occurrence impuissants, surtout en l’absence de volonté claire du chef de l’Etat autour duquel ils se seraient rassemblés.

Dans le même texte, on trouve une prudente et sous-jacente option de Brexit (out) i le Remain (in) est trop exigeant de la part de Cameron. Lire l’article de Kaï Littmann qui présente ces nouvelles exceptions réformant encore la spécificité britannique déjà si nuisible.

Quel rôle pour la France dans la refondation de l’Europe ? – Sous ce titre, on peut lire un communiqué signé par ces bons apôtres mais le 17 février. Cette fois, avec pour objectifs de «défendre un double pacte : celui de l’Etat de droit et celui de la solidarité.» Les socialistes participent au pouvoir dans la moitié des pays de l’Union et les eurodéputés français s’arrogent la responsabilité d’animer cette «troupe» disparate. Et de rappeler le succès de la conférence de Paris sur le climat et d’instiller hardiment l’idée écosocialisme. L’axe prépondérant Berlin-Paris n’y est pas oublié : il doit jouer un rôle majeur même s’il faut y «assumer les contradictions si elles existent» Comme Valls et Merkel, par exemple ? Quant à la question du «Brexit», elle est étrangement interprétée comme un opportunité «de clarifier les perspectives du projet européen».

Très bien, alors en avant pour une politique de solidarité telle qu’elle est demandée par la chancelière allemande en matière de «réfugiés», en avant dans le respect de l’Etat de droit, en avant dans le budget de la zone euro (sans les Britanniques cette fois bien sûr), en avant pour le développement d’une Europe de la Défense… Et bien d’autres cibles.

Pour convaincre les électeurs afin qu’ils adhèrent à une Europe Avenir, il ne suffit plus d’agiter les dangers d’une non-Europe. Les europhobes de jadis se sont souvent radicalisés en euro-hostiles comme en témoignent les scores électoraux sans cesse croissants des euro-hostiles, nouvelle appellation significative.

Le mauvais exemple britannique n’y est pas pour rien. On le sait au Parlement, on le sait au Conseil Européen. Et demain ?

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