Election en Allemagne – la dernière ligne droite

Le parti "Menschliche Welt" ("un monde plus humain") n'entrera probablement pas au Bundestag... Foto: Freudig7 / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Dans une semaine, les Allemands sont appelés aux urnes pour désigner les futurs membres du Bundestag et surtout, le nouveau gouvernement. Après une campagne à rebondissements, cette dernière semaine sera décisive. Dans les sondages, les partis « populaires » se positionnent de mieux en mieux, ce qui leur offrirait du coup, même la possibilité de reconduire une « Grande Coalition ». A condition, bien sûr, que les sondages se confirment aux urnes. Et rien n’est moins sûr…

L’actuel sondage de l’Institut INSA confirme les tendances des derniers jours. Les deux partis actuellement au pouvoir, la CDU/CSU et le SPD, confirment leur positionnement, seulement, en inversant les rôles. Le SPD mène dans les sondages avec 26%, la CDU/CSU a pu stopper sa dégringolade et pointe maintenant à 21%, ce qui pourrait signifier que la poursuite de la « Grande Coalition » actuellement au pouvoir, pourrait, théoriquement, être reconduite. Sauf qu’elle ne serait pas dirigée par un chancelier CDU, mais par un chancelier SPD, ce qui changerait pas mal de choses. Suivent les Verts avec 15%, le FDP (12%), l’extrême-droite AfD (11%) et Die Linke avec 6%.

Concernant la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale, cela pourrait signifier qu’une coalition SPD-CDU/CSU pourrait obtenir une courte majorité, mais différentes autres options seraient également envisageables. Comme par exemple une coalition SPD-Verts-FDP, une coalition SPD-Verts-Die Linke, mais aussi une coalition CDU/CSU-Verts-FDP. Bref, rien n’est joué pour personne et il serait même possible que le vainqueur du scrutin dimanche, ne fasse pas partie de la prochaine coalition au pouvoir !

Tout se décidera cette semaine, car jusqu’à un quart des électeurs et électrices est encore indécis quant à son choix. L’expérience des dernières années a montré que les sondages se trompent souvent et ce, de beaucoup. S’ils sont utiles pour suivre des tendances, ils ne sont et restent – que des sondages.

Beaucoup de choses peuvent encore se passer cette semaine et tous les partis ont certainement gardé encore quelques cartouches à tirer sur leurs adversaires politiques. Tout le long de cette semaine décisive, nous allons suivre l’évolution, jusqu’à vendredi, car après, la loi interdit toute couverture des dernières 48h de cette campagne. En tout cas et contre toute attente, cette élection présente maintenant un suspense que personne n’attendait encore en début de l’année.