Est-ce que l’Europe abolit toutes les libertés individuelles ?

Le chef du gouvernement britannique David Cameron veut interdire tous les services d‘échanges de messages privés. Si l‘état ne peut pas écouter, les gens n‘ont pas à communiquer.

David "Maggie" Cameron veut tout voir, tout savoir... Foto: Midnightblueowl / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – O tempora, o mores, disaient les Romains, un soupir quant aux temps modernes qui, logiquement, sont toujours pires que le «bon vieux temps». En regardant sur l’île britannique, on ne peut qu’acquièscer. Car ce que prévoit David Cameron actuellement, dépasse de loin les cauchemars littéraires de Georges Orwell et son «1984» ou d’Aldous Huxley et son «Brave new world» – la réalité sera pire.

Dans le magazine «Forbes», David Cameron avait posé une question et donné la réponse – «Est-ce que nous voulons autoriser dans notre pays, des moyens de communication entre les gens que nous, en tant qu‘état, ne pouvons lire ? Ma réponse : non, nous ne devons, en aucun cas, autoriser [de tels moyens de communication]». Prenez le soin et relisez cette citation – non seulement, elle vous glacera le sang, mais vous comprendrez toute de suite où la génération actuelle de responsables politiques veut conduire l’Europe. Dans une sorte de totalitarisme numérique. Comme si les écoutes de la NSA ne suffisaient pas.

Si jamais David Cameron devait réussir son coup, ce serait la fin de services comme WhatsApp, iMessage Facebook et d’autres – dont la particularité est de permettre une communication privée et instantanée. Exactement ce que craint David Cameron qui lui, aimerait bien savoir ce que nous disons à nos proches. Pourquoi ? Est-ce qu’il veut vraiment instaurer ce totalitarisme numérique, le sceller sous forme de loi ? Est-ce qu’il est atteint de la même folie douce que son collègue hongrois Victor Orbán ? Qu’est-ce qu’il est si horrible à l’idée que les gens puissent échanger sans que les services secrets n’enregistrent tout ?

Pour nous autres citoyens qui aiment nos libertés, cette évolution fait partie des éléments qui font qu’on puisse finir par détester l’Europe. Pourtant, on aimerait aimer l’Europe, mais cette Europe-là, est carrément hostile à notre égard. Mais il ne faut pas toucher à l’état des choses – Alexis Tsipras l’a fait et on connait la suite. The empire strikes back.

Etonnant que les états craignent à ce point une communication libre entre les citoyens. Mais lorsque l’on abolit la libre expression, on abolit en même temps la démocratie et cela s’appele alors du totalitarisme. Toutefois, nous pourrons nous rassurer – dans toute l’histoire de l’humanité, il n’existe pas un seul exemple d’un tel système qui aurait survécu les temps…

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