Et à quoi sert déjà le couvre-feu à 18 heures ?
Le couvre-feu à 18h qui chamboule la vie de tous les Français et toutes les Françaises, n’a pas stoppé la propagation du virus. Et quelque part, c’est logique.

(KL) – Lorsque le gouvernement avait instauré le couvre-feu à 18 heures le 10 janvier en Alsace, nous avions alors demandé à quoi ça peut bien servir de concentrer les mouvements des gens sur un laps de temps très réduit, à savoir entre 7h30 et 9h et 16h45 et 18h. Il suffit de regarder les stations de tram ou les rames à ces horaires-là pour comprendre que ce n’est pas en coinçant les gens comme des sardines dans les trams et bus que l’on peut stopper la propagation du virus. A l’époque, on nous avait apostrophé en nous indiquant sur un ton hautain que si le gouvernement prenait une telle décision, que ce serait pour le bien de la population, comprendre : même si nous, on est trop bêtes pour comprendre le bien-fondé de cette mesure. Maintenant, c’est « Santé Publique » qui donne les chiffres. Qui montrent que la mesure et la façon de sa mise en œuvre n’ont pas freiné le virus. Alors, pourquoi maintenir une mesure qui ne fonctionne pas ?
En France, il y a trois zones en ce qui concerne le couvre-feu à 18 heures. Les premiers 15 départements ont connu cette mesure déjà le 2 janvier, suivis le 10 janvier par 8 autres départements (plus 2 le 12 janvier), avant que tous les autres départements français ne passe au même couvre-feu le 16 janvier. Depuis la mise en œuvre de cette mesure, le taux d’incidence a augmenté dans les trois zones. Augmenté et non pas baissé. Une hausse, selon les zones, située entre 9% et 15%. Donc, on peut considérer que cette mesure qui affecte lourdement la vie de 66 millions de procureurs, n’apporte rien, sauf une augmentation spectaculaire des contacts sociaux aux heures de pointe où les contacts ne peuvent pas être évités. En fin d’après-midi, tout le monde se retrouve dans les transports en commun, ça se bouscule et les distances sociales sont, entre 7h30 et 9h et 16h45 et 18h, impossibles à respecter. Mais pourquoi maintenir une mesure qui n’améliore pas la situation, mais qui incarcère toute la population entre 18h et 6h du matin, pour ensuite favoriser les contacts sociaux durant la journée ?
Et non, comme au mois de janvier 2020, lorsque nous annoncions l’arrivée de la pandémie également en France, et on s’est fait traiter de tous les noms, on n’invente pas. Prenez le soin et lisez le rapport de « Santé Publique » si vous ne nous croyez pas. Le rapport se trouve, dans son intégralité, sous CE LIEN.
Force est de constater que certaines mesures décidées ne fonctionnent pas. Mais à ce moment-là, inutile de raconter des mensonges parce qu’on n’arrive pas à admettre qu’on se soit trompés (ce que tout le monde comprendrait dans une situation inédite sur cette planète). Ce sont ces mensonges, ces manipulations, ces questions sans réponse qui font que les gens perdent de plus en plus confiance en leurs gouvernements et ce phénomène ne se limite pas à la France. Nous sommes dans une situation où il ne suffit de coller un sparadrap en espérant que le problème se règle tout seul, il faut d’autres approches que celles en place aujourd’hui. Le couvre-feu, ayant fait ses preuves d’inefficacité, n’en fait pas partie.
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