Et de trois…

Après celle d'Eva Kaili, l'immunité parlementaire de deux autres eurodéputés devrait être levée. Tout comme celle de deux autres eurodéputés dans le cadre d'une autre affaire.

Et de trois... après Eva Kaili, les eurodéputés Andrea Cozzolino (Italie) et Marc Tarabella (Belgique, photo) sont également impliqués dans le "Qatar-Gate". Foto: euranet_plus / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 2.0

(KL) – Pour le dire immédiatement, en ce qui concerne les eurodéputés Andrea Cozzolino (Italie) et Marc Tarabella (Belgique), la présomption d’innocence est de mise, tant que la justice belge ne s’est pas prononcé. Mais pour que la police et les autres autorités belges réagissent ainsi, ils doivent disposer de dossiers solides. Après tout, inculper des eurodéputés de la sorte, la police belge ne peut pas se le permettre sur un simple soupçon. Si l’avocat de Marc Tarabella a tenté de minimiser l’affaire, force est de constater que la police belge n’intervient pas contre un eurodéputé pour avoir simplement « oublié » de remplir un formulaire…

Le « Qatar-Gate » prend de l’ampleur. Marc Tarabella, membre de la commission en charge des relations avec la péninsule arabe, aurait, selon son avocat, simplement oublié de signaler un déplacement au Qatar, payé par le Qatar et voilà tout. Mais ce ne serait pour un tel manquement à l’obligation de signaler un déplacement que l’on lèverait son immunité parlementaire et ce n’est pas pour cela que la police belge serait intervenu par une descente au domicile de l’eurodéputé.

Pour l’instant, ce scandale de corruption ne concerne que des eurodéputé(e)s socialistes. Et du coup, on se souvient que certains membres des réseaux strasbourgeois de Tarabella n’avaient cesse de chanter les louages du Qatar pendant la Coupe du Monde, allant jusqu’à insulter ceux qui boycottaient cette manifestation honteuse, en jubilant parce que le Qatar a gratifié ses « esclaves ouvriers » d’un salaire minimum de 230 dollars par mois. Ce qui est quand même surprenant pour des socialistes qui traditionnellement, défendent les intérêts des ouvriers contre le grand capital…

Donc, la « Qatar Conncection » existe bel et bien, et après Eva Kaili, l’histoire n’est pas finie. Pour Roberta Metsola, la présidente du Parlement Européen, ce scandale devient pesant. L’Union Européenne est déjà dans un triste état et un tel scandale de corruption est la dernière des choses dont l’Union a actuellement besoin.

Par contre, la possible levée d’immunité de deux autres eurodéputé(e)s ne concerne pas ce scandale, mais le versement d’indemnités importantes à des assistants parlementaires. Cette affaire concerne aussi une certaine Eva Kaili, mais aussi la Conservatrice grecque Maria Spyraki.

Il apparaît que les autorités belges et la présidente du Parlement Européen veulent faire le ménage au sein de l’institution. A un moment où la confiance des populations en leurs dirigeants est en chute libre, il sera crucial pour l’avenir de l’Union de mettre un terme à la corruption qui semble être monnaie courante à Bruxelles. Et si on ajoute les scandales au sein de la Commission Européenne, il ne faut pas s’étonner que les tendances anti-européennes se confirment de plus en plus dans les états-membre. Si l’Union veut garder une quelconque crédibilité, il faudra aller jusqu’au bout dans le combat contre la corruption dans les institutions européennes. Au moins, Roberta Metsola semble déterminée à mettre un terme à ces agissements peu délicats. A suivre.

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