Et l’article 28 ?

Les Etats du monde se trouvent en infraction permanente de l’article 28 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. A qui s’adresser alors ?

La ville de Strasbourg célèbre le 70e anniversaire de la "Déclaration Universelle des Droits de l'Homme". C'est bien, mais insuffisant. Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – La Déclaration Universelle des Droits d l’Homme (DUDH) est un document formidable. Elle définit exactement tous les paramètres qui pourraient permettre aux citoyens et citoyennes du monde de mener une vie digne, en sécurité, avec la garantie que les besoins fondamentaux soient satisfaits. Nous autres citoyens, nous avons même droit à une politique qui assure la mise en œuvre de ces droits. Lisez l’article 28 : « Article 28 – Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet. » Wow.

Il paraît évident que quasiment aucun gouvernement au monde ne satisfait aux exigences de cet article 28. Ni sur un plan social, ni sur le plan international, nos gouvernement n’assurent actuellement un « ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet », au contraire.

Selon la DUDH, aucun gouvernement ne devrait s’engager dans des guerres, aucun gouvernement ne devrait mener une politique d’exclusion des plus démunis, aucun gouvernement ne devrait laisser des gens crever dans la rue. Et pourtant.

La « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme », c’est quoi alors ? Une lettre d’intention ? Le croquis d’un monde parfait dont il est tacitement convenu qu’on ne l’atteint jamais ? Un droit, au sens juridique du terme ? Malheureusement, il ne s’agit, selon les 58 Etats-membres de l’ONU qui ont « adopté » cette DUDH le 10 décembre 1948 à Paris, que d’une « source d’inspiration pour promouvoir l’exercice universel des droits de l’homme ».

Pourtant, il est écrit « Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel… ». Un droit ? Force est de constater que même dans les pays signataires de la DUDH, on ne respecte pas son contenu.

Il serait temps de redorer le blason de cette « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme » qui fête, le 10 décembre, son 70e anniversaire. Il ne suffit pas de se référer à cette déclaration qui effectivement, dessine un monde meilleur, un monde juste, respectueux, sûr, et tolérant. La « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme », c’est comme une feuille de route vers ce monde meilleur. Mais si nous connaissons la route, qu’est-ce qui nous empêche de tout mettre en œuvre de l’emprunter ?

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