Et le monde oublie Julian Assange…

Guerre en Ukraine, tensions sociales, inflation, pandémie – le monde a d'autres soucis que Julian Assange. Mais est-ce une raison de tolérer le comportement criminel de la justice britannique ?

Avant de parler de "valeurs européennes", on ferait mieux de sauver la liberté de la presse. Foto: Anthony Crider / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(KL) – Julian Assange et son extradition vers les Etats-Unis où 175 ans de prison attendent le lanceur d’alerte, ont disparu de nos écrans. Et ce lourd silence concernant l’homme qui est devenu le symbole de la liberté de la presse bafouée, arrange bien les Etats-Unis, nos grands amis et défenseurs des « valeurs occidentales ». Dommage que la liberté de la presse ne figure plus sur la liste de ces « valeurs ».

Le cas Julian Assange est totalement clair. Pour faire taire celui qui a divulgué les crimes de guerre américains en Irak et en Afghanistan, les Etats-Unis ont, avec l’aide de leurs satellites européens, construit des cas de « viol » (procédure en Suède calmement avortée après 8 ans), pour ensuite incarcérer Julian Assange comme un terroriste sous l’accusation de ne pas avoir prolongé son titre de séjour en Grande Bretagne pendant les années où il a du se réfugier à l’ambassade de l’Equateur à Londres.

Le procès que les Britanniques ont infligé à Julian Assange ne correspondait même pas aux standards minimum d’un état de droit, on a seulement pris note des plans de la CIA d’enlever ou d’assassiner Assange, et étonnamment, les Européens, qui ne cesse de parler de « valeurs », préfèrent regarder ailleurs, de peur de froisser le « grand frère », les USA. Ce que les leaders européens n’ont pas encore compris, c’est que les USA ne sont pas nos « amis », mais que les Américains ne poursuivent que leurs propres intérêts. Dont celui de faire taire la presse libre, car une presse libre est la dernière chose dont les puissants de ce monde ont besoin.

Et ils sont où, les politiques nationaux qui ne cessent de s’auto-célébrer pour leurs « lois sur la protection des lanceurs d’alerte » qui elles, ne protègent rien et personne. Encore aujourd’hui, l’Union Européenne pourrait intervenir en faveur de Julian Assange, il serait possible de mettre le gouvernement britannique sous pression, il serait possible de créer enfin un « asile politique européen », seulement, il manque la volonté de sauver celui qui a ouvert les yeux au monde quant aux agissements criminels des Etats-Unis dans le monde.

Il ne faut pas oublier Julian Assange qui se meurt à petit feu dans une prison de haute sécurité près de Londres, où il est détenu comme un terroriste. Si jamais Londres extrade Julian Assange vers les Etats-Unis, il faudra frapper les deux pays de sanctions, suspendre le commerce avec la Grande Bretagne, stopper les importations depuis les Etats-Unis et les traiter comme d’autres états tels que l’Iran, la Russie ou la Corée du Nord. Julian Assange doit être libéré immédiatement !

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