Et maintenant, Marie Arena…
L’eurodéputée belge Marie Arena a fait l’objet cette semaine, de six perquisitions dans le cadre du « Qatargate ». Bien sûr, comme les autres eurodéputés accusés de corruption, Marie Arena est aussi blanche comme neige…
(KL) – Marie Arena ? Mais bien sûr, c’est l’eurodéputée belge qui, pendant les confinements, avait osé expliquer dans l’émission « Dimanche en Politique » sur France3 Grand Est, que les séances du parlement européen avaient lieu à Bruxelles et non plus à Strasbourg « pour protéger la santé des Strasbourgeois ». Cette tentative de centraliser toutes les séances du parlement dans la capitale de son pays n’avait, heureusement, pas aboutie et maintenant, Marie Arena fait à nouveau la « Une ». Cette fois dans le cadre du « Qatargate ». Cette semaine, les autorités belges ont opéré des perquisitions à six endroits fréquentés par l’eurodéputée. Généralement, avant que les autorités belges se lancent dans une procédure contre des eurodéputés, elles sont assez sûres de leur coup. Toutefois, par le biais de son avocat, Marie Arena a clamé son innocence. On verra bien.
Evidemment, personne n’avait cru que le scandale de corruption concernant Eva Kaili, Marc Tarabella, Pier-Antonio Panzeri et d’autres allait s’arrêter là. Au contraire, de nombreux observateurs craignaient que ce scandale ne constituait que le pic de l’iceberg et la nouvelle procédure visant Marie Arena ne fait que confirmer ce sentiment. Evidemment, ont été perquisitionnés mercredi (19 juillet) dans le cadre de l’enquête menée par la justice belge sur le scandale de corruption présumée au sein du Parlement européen.
A une année de la prochaine élection européenne, la corruption avérée dans les institutions européennes est très irritante. Evidemment, la présomption d’innocence s’applique également à Marie Arena, comme elle s’était appliquée à Eva Kaili et les autres. Mais quelle image donnent les institutions bruxelloises aux 500 millions d’européens qui sont appelés l’année prochaine à élire un nouveau parlement ? Avec cette image corrompue, il ne faudra pas s’étonner qu’en 2024, le Parlement européen connaisse pour la première fois, une majorité d’eurosceptiques.
La Commission européenne qui transgresse les règlements pour mettre une Américaine au poste de l’économiste-cheffe dans la Direction Générale de la Concurrence (heureusement qu’elle a renoncé à ce poste !), la corruption au Parlement européen, des milliards et milliards qui disparaissent et le tout dans des institutions qui, à cause de la fichue règle de l’unanimité, s’auto-condamne à une inefficacité politique inquiétante.
Maintenant, les institutions jouent la montre, Marie Arena ne sera probablement entendu qu’après la trêve estivale, tandis que l’avocat de Marc Tarabella essaie de semer le doute en indiquant de manière énigmatique « que la procédure pose beaucoup de problèmes ». Il a raison. Le problème principal dans ces scandales est que les citoyens et citoyennes européens se rendent compte de la corruption dans les couloirs bruxellois.
L’élection européenne en 2024 risque de tourner en désastre, autant en ce qui concerne le taux de participation qui sera en chute libre, qu’en ce qui concerne les résultats. Cette élection pourrait bel et bien devenir un plébiscite contre les institutions européennes dans leur état actuel. Une bonne chose serait de permettre aux Européens d’élire (comme cela avait été promis lors des dernières élections) le président de la puissante Commission européenne directement. Il faudra absolument permettre aux Européens de se débarrasser d’Ursula von der Leyen qui a démontré que Jean-Claude Juncker n’était pas le pire président que cette commission ait connu.
Quoi qu’il en soit, les Européens et Européennes n’auront pas oublié tous ces scandales d’ici 2024 – mais ils risquent de voter (du moins ceux qui mettront un bulletin dans l’urne) massivement pour des extrémistes antieuropéens. Mais à ce moment-là, il ne faudra pas faire de grands yeux en demandent comment c’est possible – c’est la corruption bruxelloise qui est en train de détruire le rêve européen. Quel gâchis !
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