Et pourquoi pas un cours de SVT à Barcelone ?

Les Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) ont leurs musées, dont celui de Barcelone, qui est l’un des plus intéressants.

Le Museu de Ciències Naturals de Barcelona, un lieu à visiter pour encore et toujours apprendre. Foto: Cristiserra / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(Jean-Marc Claus) – Quatre jours après la rentrée des classes en France, alors qu’en Espagne, celle-ci s’étale du 1er au 25 septembre selon les Communautés Autonomes et les cycles primaire ou secondaire, parlons d’une matière souvent mal-aimée par les potaches : les sciences naturelles. Nommées aujourd’hui Sciences de la Vie et de la Terre (SVT), elles ont notamment un musée à Barcelone. Un musée ayant su évoluer avec le temps, ce qui ne devrait logiquement pas rebuter écoliers, collégiens et lycéens. 

Ouvert en 1882 sous le nom de son mécène, le Museo Martorell de Arqueología y Ciencias Naturales, l’actuel Museu de Ciències Naturals de Barcelona se déploie sur cinq sites dans la ville. Son dernier ajout est l’Edifici Fòrum, bâtiment forum érigé en 2004 à l’occasion du 1er Forum Universel des Cultures, et réaménagé depuis. Site initial de ce complexe muséologique, le Museu Martorell, entouré du Parc de la Ciutadella, se trouve dans la Vieille Ville (Ciutat Vella), alors que l’Edifici Fòrum est situé en bord de mer, dans le Parc del Fòrum (District de Sant Martí).

S’ajoutent à ces deux éléments traversant les siècles, deux jardins botaniques sis sur la Colline de Montjuic et au Château des Trois Dragons (Castell dels Tres Dragons) dans le Parc de la Ciutadella, ainsi que le Laboratori de Natura, ancien musée zoologique (1920-2010) dédié aujourd’hui à la recherche. C’est donc un ensemble très vivant, qui au fil du temps, a su se renouveler et s’adapter aux innovations technologiques. D’où l’intérêt de s’y rendre lors d’un séjour dans la capitale catalane.

Pièce maîtresse de l’ensemble, l’Edifici Fòrum a été réaménagé à deux reprises depuis sa construction en 2004. Créé par un cabinet d’architecture bâlois, il est constitué d’une structure surélevée ayant la forme d’un triangle équilatéral de 180 mètres de côté. Sa conception permet une certaine perméabilité entre l’intérieur du bâtiment et espace public, ce qui rend le lieu particulièrement intéressant, tout comme en Andalousie le Centro Pompidou Málaga.

Planeta Vida (Planète Vie), l’exposition permanente qu’il contient, est dédiée à l’Hypothèse Gaïa formulée dans les années 1970 par James Lovelock et Lynn Margulis. Modèle s’opposant, par certains de ses postulats, aux courants écologistes politiques actuels, et donc méritant qu’on lui porte quelque attention, histoire d’éviter de se scléroser l’esprit en le nourrissant uniquement de politiquement correct.

Le Nid des Sciences, conçu pour les enfants jusqu’à l’âge de six ans, permet la découverte des sciences naturelles, notamment en famille, car ce n’est pas une garderie où les parents pourraient laisser en consigne leur progéniture pendant qu’ils visitent tranquillement le musée. Accompagné d’un adulte, l’enfant s’initie à la démarche scientifique d’une manière ludique et stimulante, et le parent en ressort également enrichi. De quoi former à l’esprit critique, et donc réduire l’impact du complotisme dans une société où chacun se prévaut de ses « propres recherches » sur internet pour contrecarrer des évidences scientifiques.

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