Etre maman en France… n‘est pas qu‘une partie de plaisir

Une étude de l’organisation de protection des enfants «Save the Children» établit un ranking des pays où les conditions de vie des mères sont les plus (ou le moins) favorables.

Si être maman est encore plus difficile ailleurs, la France devrait quand même faire des efforts. Foto: Esnart Wisted / DFID UK Department for International Development / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(KL) – Tous les ans et pour la 16e fois, «Save the Children» évalue les conditions de vie pour les mères dans 179 pays et ce, selon cinq paramètres : la mortalité des mères, la mortalité des enfants en-dessous de 5 ans, la durée moyenne de la formation professionnelle des mères, le revenu moyen ainsi que la participation de femmes dans les gouvernements des pays. Si on pouvait s’attendre à ce que les pays scandinaves monopolisent les premières places, la France ne se situe qu’à la 23e place.

En principe, il faudrait exclure les pays scandinaves de toute enquête sur les questions sociales, car la comparaison avec les autres pays n’est pas exactement juste, même si la politique en matière sociale est exemplaire dans ces pays de l’Europe du Nord. Mais en vue des richesses de ces pays, de la faible population et d’une administration au service des citoyens, il n’est peu étonnant de voir les pays scandinaves systématiquement en tète dans ce type d’enquête. Mais malheureusement, les systèmes sociaux des pays scandinaves ne peuvent pas être transposés sur d’autres pays dont la démographie et l’économie sont trop différentes de la situation dans le Nord.

Toujours est-il que la Norvège arrive en tète, suivie par la Finlande, l’Islande, le Danemark et la Suède. Après ce 5/5, viennent les autres pays – en sixième les Pays-Bas, devant l’Espagne (qui, malgré ses difficultés économiques, s’occupe mieux de ses mamans que d’autres pays), l’Allemagne, l’Australie et la Belgique.

Et la France ? La France n’arrive qu’en 23e position, une position qui indique qu’il reste encore beaucoup à faire pour améliorer les conditions de vie des jeunes mamans. Le fait que la Grande-Bretagne (24e) et les Etats-Unis (33e) soient encore plus mal classés, ne change rien au fait qu’il faille mettre en œuvre de nouveaux programmes pour celles qui assurent la pérennité des sociétés occidentales.

En bas du classement, on ne trouve que des pays africains – dans la plupart de ces pays, les populations sont confrontées à la guerre, à la guerre civile, à la terreur religieuse ou à la famine. Tous des paramètres qui rendent la vie impossible. Dans les pays en bas du classement, une mère sur huit perd un enfant avant que celui-ci n’arrive à l’age de 5 ans – dans les pays en haut du classement, ce drame n’arrive qu’à une mère sur 290.

Ainsi, la République Centrafricaine, la RD Congo et la Somalie ferment la marche – avec des conditions de vie des mères qui devraient appeler la communauté internationale d’intervenir pour rendre leur sort plus supportable.

Mais le regard vers le bas de ce classement ne doit pas nous bercer dans un ordre de pensée du genre «ailleurs, c’est encore pire» – dans nos pays également, il convient de faire beaucoup plus pour faciliter la vie aux mères. Et ce, non pas en offrant des muguets le 1er mai à maman, mais par le biais de programmes politiques et des mesures sociales qui permettent aux femmes d’élever des enfants sans avoir à craindre une «pénalisation sociale». Autrement, il faudra faire face à une situation où les femmes n’aient plus envie d’avoir des bébés. Comme en Allemagne, par exemple.

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