Eurojournalist(e) par temps de crise Covid-19

Un grand merci pour ces deux derniers mois - à notre équipe, à nos soutiens et - à nos lectrices et lecteurs ! Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – Chères lectrices, chers lecteurs, bien sûr, lorsque le confinement avait été annoncé pour une durée de deux semaines, tout le monde savait que cette crise sanitaire n’allait pas être terminée en ce court laps de temps. Chez Eurojournalist(e), on avait donc discuté comment nous allions gérer cette crise dans un monde fermé où tout allait se trouver à l’arrêt. Le résultat de nos réflexions était unanime – nous allions passer de notre format de publication qui était « lundi à vendredi », à un format 7/7. Le but était d’accompagner la région et aussi nos lecteurs et lectrices vivant dans d’autres régions à travers cette crise.

Le premier constat est simple – toute l’équipe était sur le pont, Marc Chaudeur, l’Eurojournaliste, Jean-Marc Claus, Franck Dautel, Alain Howiller, Michael Magercord, le dernier arrivant dans notre équipe Mats Meeussen et aussi d’autres contributeurs qu’il convient de remercier pour leur engagement pour le premier quotidien franco-allemand et européen en ligne, comme par exemple nos contributeurs de la City University of London ou du European Science Media Hub (ESMH). Notre ami František Zvardon, l’éminent photographe, nous a fourni régulièrement de merveilleuses photos de son expédition-photo en Guadeloupe, réalisées dans des conditions extrêmement difficiles, car la Guadeloupe était également confinée. On remercie aussi Nicolas Rosès pour son excellent reportage réalisé dans une unité de soin Covid-19 et qu’il nous a permis de publier autant sur Eurojournalist(e) que sur notre « Edition Eurojournalist(e) sur Mediapart ». On a pu publier des tribunes de personnalités comme l’ancien maire d’Offenburg, Dieter Eckert, des interviews avec des vedettes comme le multiple champion du monde de billard américain Ralf Souquet et comme cerise sur le gâteau, hier encore les salutations du Ministre des Affaires Etrangères allemand, Heiko Maas. De nombreuses initiatives se sont adressées à nous pour que nous publions des articles sur leurs activités et engagement et nous y avons donné suite dans la mesure du possible.

Les réactions de nos lecteurs et lectrices nous ont montré que nous avions raison de ne pas réduire nos efforts, mais au contraire, de les intensifier. Même pendant mes 25 jours de maladie Covid-19, personne n’a vu une différence – on a publié autant d’articles que d’habitude et même plus. Tout ça, grâce à une équipe qui s’est démenée quotidiennement, 7 jours sur 7. Je ne remercierai jamais assez cette belle équipe pour ses efforts et son travail dans des conditions pas faciles !

Pendant cette crise, nous avions une règle d’or – nous n’écrivions que sur des choses que nous pouvions vérifier. Ainsi, pendant ces deux mois, vous n’avez pas lu un seul article chez nous sur le débat autour de la chloroquine et le Professeur Raoult. Pour une simple raison : jusqu’à ce jour, nous suivons les débats entre d’éminents scientifiques, desquels aucune position claire s’en dégage pour le moment. Et quand on ne sait pas, on se tait. C’est aussi simple que ça.

Pendant ces longues semaines, nos chiffres de lecteurs ont pris un envol auquel nous ne nous attendions pas. Si de manière générale, nous avons pu tripler (!) notre chiffre de lecteurs, il y avait aussi des jours où plus de 15 000 lecteurs et lectrices sont venus lire nos articles, des chiffres jamais atteints dans l’histoire de notre quotidien. Nous avons vécu des débats passionnés avec les lecteurs et lectrices, des anecdotes plaisantes et moins plaisantes, mais dans le monde des médias, il faut aussi savoir supporter des critiques acerbes, voire des attaques. Il serait illusoire de vouloir produire un quotidien qui satisfait l’ensemble de ses lecteurs et lectrices…

Aujourd’hui, à la veille d’un déconfinement qui s’annonce pas exactement serein, je tiens à remercier en tout premier lieu une formidable équipe qui m’a porté à travers ma rencontre personnelle avec un virus qui lui, est malheureusement toujours en train de poursuivre des proies. Mais je tiens tout autant à remercier toutes celles et tous ceux qui, de différentes manières, nous ont soutenus pendant cette phase assez compliquée comme Carmen, mais aussi Christine, Joss et Kristal et, bien entendu, les lecteurs et lectrices assidu.e.s depuis de nombreuses années et ceux qui ont découvert Eurojournalist(e) pendant cette phase.

Maintenant, à la sortie de la crise, nous nous engageons à poursuivre ce travail et notre projet de structuration qui avait été freiné pendant cette période. Ces prochains mois, de grands changements s’annoncent pour Eurojournalist(e), et nous serions heureux si vous les viviez avec nous. Prenez soin de vous, prenez soin des autres, et tous ensemble, on surmontera aussi les autres crises qui s’annoncent déjà demain !

Très cordialement

Kai A. Littmann

Rédacteur en chef