Faire ses courses en Allemagne ? Oui, ça marche…

Depuis le déclassement de la France en simple « zone à risque » par les autorités allemandes, intervenu dans la nuit de dimanche, les frontaliers peuvent à nouveau faire leurs courses du côté allemand.

Voilà le nouveau règlement entré en vigueur dans la nuit de dimanche. Foto: © Eurodistrict Strasbourg-Ortenau

(KL) – Si ça fait des semaines que des petits malins racontent sur les réseaux sociaux qu’il serait autorisé de faire ses courses en Allemagne, ceci n’est autorisé à nouveau que depuis hier. Pendant des semaines et en vue de l’absence de contrôles systématiques, de nombreux Alsaciens avaient cru en ces « fake news » qui avaient induit bon nombre de personnes en erreur. Car jusqu’à aujourd’hui, traverser la frontière pour faire ses courses en Allemagne, était interdit. Comme la conduite en état d’ivresse. Lorsque l’on conduit en état d’ivresse et on a la chance de ne pas se faire contrôler, cela ne veut pas dire que conduire en état d’ivresse serait autorisé – ça veut seulement dire que le conducteur a eu une chance énorme. C’était pareil pour les courses en Allemagne. Mais désormais, c’est à nouveau possible et ce, sans quarantaine, sans devoir présenter de test, sans formulaire – la désormais célèbre « règle des 24 heures » est à nouveau en vigueur pour les gens qui habitent dans la région frontalière.

Bien entendu, cette « ouverture » d’une frontière qui n’était ni vraiment fermée, ni vraiment ouverte, réjouit tout le monde. Ainsi, Frank Scherer, Président de l’Eurodistrict Strasbourg-Ortenau et Landrat de l’Ortenaukreis, a commenté : « C’est un immense soulagement pour notre bassin de vie partagé. La classification précédente en tant que zone à forte incidence et les restrictions imposées qui en résultaient, avaient des conséquences très lourdes sur le quotidien des habitants de l’Eurodistrict. Notamment l’obligation de procéder à des tests jusqu’à deux fois par semaine constituait une charge considérable pour nos frontaliers et au vu des chiffres d’incidence en baisse de part et d’autre du Rhin ces dernières semaines elle n’était plus proportionnée. Le déclassement de la France et la règle des 24h, qui a déjà été rétablie auparavant, permet enfin aux habitants de l’Eurodistrict Strasbourg-Ortenau de retourner un peu plus à la normalité ».

Pour les personnes habitant dans un périmètre de 30 km autour de la frontière, cette « règle des 24 heures » (qui permet à nouveau une libre circulation sans formalités, à condition que le séjour en Allemagne ne dépasse pas les 24 heures), constitue un vrai soulagement. De part et d’autre du Rhin, les chiffres sont en baisse et cet allègement intervient au moment où en Pays de Bade comme dans la Région Grand Est, on opère des réouvertures à beaucoup de niveaux.

Toutefois, il convient d’appeler au sens des responsabilités des uns et des autres. Contrairement à ce que nous suggèrent nos gouvernements respectifs, cette pandémie n’est pas « quasiment » derrière nous, et il faudra continuer à appliquer les gestes barrière et d’autres consignes pour éviter l’arrivée d’une « quatrième vague ».

Pour de nombreux Alsaciens, cette « normalisation » de la situation à la frontière vient au point nommé. Que ce soient les travailleurs frontaliers qui ne doivent plus faire des tests toutes les 48 heures, que ce soient les gens qui viennent faire leurs courses dans les discounters allemands où les aliments sont sensiblement moins chers qu’en France – beaucoup de gens pourront profiter de cet allègement.

Alors, tout va bien dans le meilleur des mondes ? Loin de là – les 15 derniers mois ont laissé des traces, ont même réveillé de vieux ressentiments en Alsace où beaucoup de gens se sentaient rejetées par « les Allemands » et il faudra, une fois cette pandémie vraiment terminée, adresser ces problèmes ouvertement pour tenter de rétablir la confiance mutuelle qui régnait avant cette pandémie.

Donc, un pas de plus vers plus de normalité – à nous tous de faire en sorte à ce que cette normalité puisse être pérenne…

1 Kommentar zu Faire ses courses en Allemagne ? Oui, ça marche…

  1. Zunächst ein Quellenzitat, damit sich auch deutschsprachige Leser über die sachlich/faktische Situation an der Grenze kundig machen können:

    http://www.eurodistrict.eu/de/aktuell/ma%C3%9Fnahmen-gegen-die-corona-pandemie-%E2%80%93-20202021

    Und dann: Es gibt wohl wieder nichts wichtigeres als das Einkaufen und der Zigarettentourismus. Am meisten ärgern dann noch Sätze über “alte Ressentiments …”. Dann sollen die Leute einfach drüben bleiben und mit dem Rauchen aufhören. Basta !!

    Die Inzidenzen:
    Bas-Rhin: 160
    Ortenau: 60

    Hätten wir 160, wäre die Ortenau durch die Bundesnotbremse wieder dicht.
    Sie schrieben mal, es ist eine Abwägung. -> ok. Am besten abgewogen wäre es diese Grenze so lange zu schließen, bis Maßnahmen und Zahlen zueinander passen und nicht wahlkampfgetrieben sind.

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