Frank-Walter Steinmeier rappele Erdogan à l’ordre

Lors de son instauration comme nouveau Président de la République Fédérale d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier a donné le ton. En prononçant un discours assez politique.

Début d'un mandat "politique" pour le nouveau président allemand Frank-Walter Steinmeier. Foto: Kremlin.ru / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Avant d’être élu Président Fédéral, Frank-Walter Steinmeier était ministre des affaires étrangères. Ce passé diplomatique, Steinmeier ne risque pas de l’oublier. Ainsi, personne n’était vraiment surpris lorsque dans son discours d’investiture, Steinmeier s’est immédiatement penché sur la politique internationale.

Steinmeier, élu avec les votes de son parti, le SPD (dont il a suspendu son adhésion pour la durée de son mandat) et les votes de la CDU/CSU, sera un président « politique » qui ne se limitera à son rôle représentatif, mais qui, à l’instar de son prédécesseur Joachim Gauck, se fera aussi entendre sur les questions politiques actuelles.

Ainsi, Steinmeier a consacré toute une partie de son discours à la relation difficile entre la Turquie et l’Allemagne, invitant le président turc Recep Tayyip Erdogan à cesser ses insultes permanentes (Erdogan avait qualifié les pays européens et en particulier Angela Merkel, de « fascistes »), tout en soulignant que l’Allemagne souhaitait poursuivre une relation fructueuse avec la Turquie. Mais, une telle relation nécessite un comportement correct des deux côtés. « Libérez Deniz Yücel ! », a-t-il lancé à la fin de son discours, affichant son soutien au journaliste germano-turc incarcéré en Turquie sous les chefs d’inculpation de « soutien au terrorisme » et « espionnage ».

En tant que président fédéral, Steinmeier aura une liberté de parole plus importante qu’en tant que ministre des affaires étrangères. Tout indique que Steinmeier sera un grand président, un président qui veillera au respect des valeurs européennes, à plus de justice sociale et, contrairement à son rôle dans la « politique active », il n’aura pas à mâcher ses mots.

Un début de mandature prometteur – à Steinmeier de confirmer.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste