František Zvardon – « Les paysages humains » (8)
Après la merveilleuse série sur la forêt d’Alsace, František Zvardon montre dans cette série en noir et blanc, des « paysages humains », des instants qui parlent de ses rencontres dans le cadre de ses expéditions dans le monde entier.
Qui affirmait que tout se passait dans le regard du photographe ? Non, pas dans l’œil qui n’est qu’une mécanique de perfection, mais dans le regard qui est cette faculté particulière de se situer face à autrui, à égalité et avec considération. Le regard du photographe se pose avec amitié. Il ne fixe pas, car il risquerait d’intimider ou de paralyser. Ou pire encore, de juger…
C’est un regard qui aime. Nécessairement. Pourrait-il en être autrement, puisqu’il s’agit de montrer -de faire advenir au jour, en pleine lumière- ce qui définit l’autre, alors même qu’il ne correspond peut-être pas aux critères d’apparences qui le proclament « beau ou charmant », ni aux normes sociales qui l’investissent d’importance ou de respectabilité ?
Charles Singer
Wer hat behauptet, dass alles im Blick des Fotografen liegt? Nein, nicht im Auge, das nur eine perfekte Mechanik ist, sondern im Blick, der diese besondere Fähigkeit hat, sich gegenüber dem Anderen zu positionieren, auf gleicher Augenhöhe und mit Respekt. Der Blick des Fotografen ist ein freundschaftlicher Blick. Er fixiert sein Gegenüber nicht, denn das könnte ihn einschüchtern oder lähmen. Oder, schlimmer noch, ein Werturteil fällen…
Es handelt sich um einen liebevollen Blick. Unbedingt. Könnte es auch anders sein, wenn es darum geht, das zu zeigen und ans Tageslicht zu bringen, was den Anderen definiert, auch, wenn dieser vielleicht nicht den Kriterien des Aussehens entspricht, die ihn als „schön oder charmant“ zeigen würden, oder wenn er nicht den sozialen Normen entspricht, die ihm Bedeutung und Respekt einbringen würden?
Charles Singer
Who said that everything was in the eyes of the photographer? No, the eye is nothing more than a perfect mechanic, but the look is that special capacity to position oneself in front of the other, at the same level and with consideration. The look of the photographer is full of empathy. He wouldn’t stare at the other, because he would risk to intimidate or even paralyze the person. Or, even worse, to judge…
It is a loving glance. Necessarily. Could it be otherwise, since it is all about to show, to unveil what defines the other, even if he or she doesn’t correspond to criteria which would make the person appear as “beautiful or charming”, or if the person doesn’t fulfill social standards which would give importance or respectability to this very person?
Charles Singer
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